Scarica il documento - Dipartimento per la Giustizia Minorile

proteger, controler, punir?
di Pascaline Chamboncel-Saligue
europa
Talking of Juvenile Justice recalls immediately the image of a youth who committed an
offence and has to face a Judge. Yet, the young offender and the Judge are not the
only stakeholders in these circumstance: also police officers, social workers, lawyers,
experts, witnesses, victims and the youngster’s parents are also involved. The relations
among those people and the search for a balance between protection, supervision
and punishment are well illustrated in this speech by Mrs. Pascaline Chamboncel-
Saligue at the International Observatory on Juvenile Justice at the Valencia Conference
(Spain).
l’expression «justice des mineurs» est susceptible d’évoquer d’abord et avant tout
l’image d’un jeune contrevenant comparaissant devant un juge. toutefois, le juge et le
jeune ne sont pas les seuls acteurs de la justice des mineurs: on peut citer de manière
non exhaustive des acteurs professionnels tels que policiers, travailleurs sociaux, avocats,
experts, ou des acteurs plus personnels, tels que les témoins, les parents du jeune, les
victimes. le tribunal n’est pas non plus le lieu exclusif au sein duquel se rencontrent ces
acteurs: postes de police, lieux d’enquête, domicile du jeune et d’autres personnes, centres
jeunesse sont autant de lieux sujets à actions et confrontations 1 . par ailleurs, l’intervention
de la justice des mineurs ne se limite pas à la prise en compte de la délinquance, puisqu’elle
englobe la protection de l’enfance en danger.
si on analyse en europe les systèmes de justice juvénile à partir des deux principaux
domaines de compétence sus-indiqués, la réaction sociale à la délinquance juvénile, mais
aussi l’intervention en matière de protection de la jeunesse, on verra que les tendances
prennent pour source un phénomène déclenchant (1), constitué soit par le passage à l’acte
infractionnel ou la situation dans laquelle la sécurité ou le développement d’enfant sont
compromis, et s’appuient sur des actions et décisions (2), mobilisant tel ou tel acteur, allant
de l’individu jusqu’au groupe, et passant par une chronologie de mesures.
Le phénomène déclenchant
la question du point de départ de l’intervention judiciaire en direction du mineur et
de sa famille procède du seuil de sensibilité que l’etat peut avoir à l’égard des phénomènes
qui se produisent d’une part dans la vie sociale (a), d’autre part de façon plus personnelle
dans la sphère intrafamiliale (B).
1 professeur Jean trepaNier ecole de criminologie université de Montréal plan de cours automne 2007.
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