Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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AVERTISSEMENT<br />
CHAPITRE 3<br />
Le CEPr (Centre d’essais des propulseurs) 1<br />
L’histoire du CEPr est intimement liée à celle des moteurs aéronautiques. Le CEPr<br />
a été créé, puis développé, entr<strong>et</strong>enu, amélioré, pour apporter une contribution<br />
nécessaire à la mise au point des moteurs aéronautiques, tant civils que militaires,<br />
dont il a accompagné pas à pas les progrès technologiques <strong>et</strong> les programmes<br />
d’études <strong>et</strong> de réalisation. Tous les moteurs aéronautiques, à usage civil ou militaire,<br />
développés en France depuis l’après-guerre sont passés par le CEPr. Expliquer<br />
l’histoire du CEPr nécessiterait donc de r<strong>et</strong>racer celle des moteurs aéronautiques en<br />
France. Pour éviter des redites inutiles, c<strong>et</strong>te dernière n’est pas rappelée ici : le<br />
lecteur se reportera à l’ouvrage que le COMAERO a précédemment consacré à ce<br />
suj<strong>et</strong>, ouvrage publié en 2005 sous la coordination de Michel Lasserre.<br />
A noter que le CEPr a changé de nom en 2010 pour devenir DGA Essais<br />
propulseurs, le changement de nom ayant été décidé pour marquer son<br />
appartenance à la DGA (tous les autres centres de la DGA ayant également pris un<br />
nom en DGA xxx).<br />
1 - LES ORIGINES DU CEPR<br />
L’idée de créer des <strong>moyens</strong> spécifiques d’essais au sol de moteurs aéronautiques<br />
remonte à la naissance même de l’aviation en France. C’est dans le parc de Chalais-<br />
Meudon, berceau de l’aérostation militaire, que fut édifiée en 1916, en pleine guerre<br />
mondiale, la Station d’essais de moteurs, organisme dépendant de l’Etablissement<br />
d’expériences techniques. Il s’agissait à l’époque de bancs d’essais rudimentaires,<br />
en plein air, <strong>et</strong> de modestes baraques en bois (figure 1). Leur vocation était de<br />
perm<strong>et</strong>tre l’évaluation des moteurs au profit de l’Etat, dont le rôle fut central dès les<br />
balbutiements de l’aviation militaire.<br />
La paix revenue, fin 1918, vit l’essor de l’aviation sous toutes ses formes<br />
modernes. Les grands raids aériens, la création de lignes commerciales à longue<br />
distance, les nouveaux concepts militaires en matière de défense aérienne <strong>et</strong><br />
d’attaque au sol, tout concourrait alors à une course aux performances.<br />
Très vite, il s’avéra que les progrès, particulièrement dans le domaine des<br />
moteurs, n’étaient possibles qu’à condition de disposer de <strong>moyens</strong> d’essais<br />
importants <strong>et</strong> regroupés afin de pouvoir les adapter rapidement à l’évolution rapide<br />
des besoins <strong>et</strong> des techniques.<br />
La construction à Orléans-Bricy d’un Centre d’essais des moteurs (CEMO), lancée<br />
en 1937, devait répondre à c<strong>et</strong>te préoccupation. Un important chantier fut entrepris,<br />
incluant une première installation simulant l’altitude. Celle-ci cependant visait<br />
exclusivement les essais de moteurs à pistons.<br />
1 Par Bruno Debout.