Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
Initialement prévu pour les essais de torpilles, dans la continuité de ce qui avait<br />
été le but à Saint-Tropez, il apparut rapidement un autre intérêt, celui de réaliser un<br />
ensemble cohérent avec le champ de tir aérien, avec une continuité de<br />
trajectographie entre les deux milieux. Ce polygone sur fonds de 2 000 mètres fut<br />
opérationnel en 1979. Ceci fut utilisé pour les essais du SM39. Une difficulté apparut<br />
alors : c’est de déterminer en temps réel le point de sortie de l’eau du missile, de<br />
façon à braquer sur ce point les <strong>moyens</strong> d’observation de c<strong>et</strong>te phase difficile. Les<br />
temps de propagation dans l’eau perm<strong>et</strong>taient difficilement d’obtenir la prévision<br />
dans le délai souhaité. Les équipes du CEM eurent à résoudre ce problème.<br />
Pour ces réalisations, les points délicats se situaient lors de la transition mer-terre<br />
(les « atterrissements » suivant l’expression consacrée par les câbliers). La foudre<br />
constituait un facteur de risque qui dut faire l’obj<strong>et</strong> d’un soin particulier, surtout au<br />
niveau des hydrophones, très sensibles.<br />
L’ingénieur chargé, sous les ordres de Yves Stierlé, fut Jean Rozmarin.<br />
Les hydrophones furent commandés à la société ELA. Le traitement fut confié à la<br />
société SECRE. Les câbles sous-marin furent tirés par la société SERRA.<br />
Plus tard, le CTME créa de nouveaux polygones de TREMAIL : faibles fonds<br />
(300 mètres), <strong>et</strong> fonds <strong>moyens</strong> (1 000 mètres) réalisé en 1986. Les situations en<br />
Méditerranée de ces polygones sont données sur la figure 23. Ils furent servis <strong>et</strong><br />
exploités par le CEM.<br />
Le COSMAR (Contrôle opérationnel des senseurs de la marine) fut imposé au<br />
CTME, en priorité sur le TREMAIL, par l’EMM qui voulait disposer d’une base<br />
perm<strong>et</strong>tant de contrôler ses navires en service, à l’instar du FORACS (naval FORces<br />
sensor and weapon Accuracy Check Site) de l’OTAN.<br />
Le navire à analyser effectue des passes prédéfinies à basse vitesse <strong>et</strong> un point<br />
cible à son bord est trajectographié par cinéthéodolites à cadence régulière.<br />
Simultanément tous les senseurs du navire visent les cibles appropriées <strong>et</strong><br />
enregistrent leurs mesures. Ces essais devaient avoir lieu systématiquement après<br />
grand carénage : ils permirent de découvrir des écarts de mesure significatifs<br />
(jusqu’à 180 degrés sur un gisement sonar !).<br />
On peut ajouter à ce type d’activité du CTME la réalisation d’un polygone sousmarin<br />
transportable (SPRAT, Système portable de réseau acoustique de<br />
trajectographie) qui fut utilisé pour tester le comportement de la torpille « Murène »<br />
sur divers sites du plateau continental.<br />
2.12 - Le CEV <strong>et</strong> le SECT<br />
Le CEV 20 a publié au cours des années quatre vingt, une brochure pour présenter<br />
ses activités, dans laquelle il est écrit : « Pour l’étude, la réalisation <strong>et</strong> la mise au<br />
point sur le site des installations de trajectographie, de télémesure ou de traitement<br />
de données, le CEV fait largement appel à la coopération de l’ETCA. C’est le cas,<br />
par exemple, pour la station Cigale d’Istres qui est entrée en service opérationnel au<br />
début de 1978.»<br />
20 Voir le chapitre 1 de ce document.