Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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10 - L’AMELIORATION DES METHODES DE LARGAGE<br />
CAP 161<br />
Les premières livraisons par air effectuées avec Transall C160 se sont faites en<br />
transposant les méthodes de largage déjà utilisées avec la génération Nord-<br />
Atlas 2501. Pour des raisons opérationnelles, l’EMAT a demandé par la suite<br />
d’abaisser la hauteur de largage. Sur proposition de la DTAT des études générales<br />
ont été lancées dans deux directions :<br />
- largage sous parachute à partir d’une hauteur inférieure à 300 m (désigné<br />
largage FH, Faible hauteur) ;<br />
- largage sans parachute porteur à une hauteur maximale de 5 m (désigné<br />
largage TFH, Très faible hauteur).<br />
Les premiers travaux menés ont conduit d’abord à des essais de faisabilité qui se<br />
rapportaient aussi bien au domaine de vol de l’avion qu’à la mise en œuvre des<br />
parachutes dans l’environnement très proche de l’avion. C’est donc avec le concours<br />
de la DTCA <strong>et</strong> sous l’égide du CEV que ces essais ont eu lieu.<br />
Pour le largage FH (figures 5 <strong>et</strong> 6), un grand nombre de solutions ont été testées.<br />
Elles visaient d’abord à raccourcir le temps d’action des différents composants dans<br />
l’enchaînement cinématique de chaque procédé. Les résultats obtenus par ce moyen<br />
ont été insuffisants <strong>et</strong> il a fallu se résoudre à modifier la forme des parachutes<br />
principaux pour réduire de façon significative la hauteur nécessaire à leur<br />
déploiement. La solution r<strong>et</strong>enue consistait à adjoindre des poches d’accélération<br />
d’ouverture sur le bord d’attaque des voilures. L’eff<strong>et</strong> aérodynamique obtenu<br />
provoquait un déploiement n<strong>et</strong>tement plus rapide de la voilure. Le choc à l’ouverture<br />
devenait plus important mais restait dans des limites tolérables. C<strong>et</strong>te solution<br />
intéressante induisait une modification des parachutes en service, acceptable par<br />
l’EMAT du fait de son faible coût.<br />
Pour ce qui est de la TFH (figure 7), la charge étant extraite de l’avion par<br />
parachute frein, la définition des paramètres de vol au moment du largage fut moins<br />
aisée à obtenir. Il a été nécessaire d’adjoindre aux instruments de bord un altimètre<br />
plus précis facilitant le maintien de l’avion à une hauteur constante. Ce procédé a<br />
nécessité un entraînement particulier des pilotes car l’aéronef, volant train<br />
d’atterrissage sorti à quelques mètres de hauteur, subissait les eff<strong>et</strong>s du choc à<br />
l’ouverture du parachute extracteur <strong>et</strong> du déplacement de la charge dans la soute.<br />
C<strong>et</strong>te charge était conditionnée spécialement puisqu’elle subissait un véritable<br />
crash, la difficulté principale résidant dans la maîtrise de la position de la plate-forme<br />
au moment de l’impact au sol. Un contrôle aérodynamique de l’angle à cabrer de la<br />
plate-forme avait été d’abord envisagé puis abandonné car trop coûteux. Finalement,<br />
on a préféré adapter, au cas par cas, la position de l’attelage de parachute, un<br />
abaque précisant c<strong>et</strong>te donnée en fonction du centrage de la charge sur sa plateforme.<br />
Par ailleurs, ce type de largage étant plus délicat que les autres, il a été<br />
nécessaire de sécuriser fortement tous les composants utilisés ; en cas de réussite,<br />
on pouvait même envisager ainsi la mise à terre de combattants.<br />
Les résultats favorables obtenus, tant pour la FH que pour la TFH, n’ont pas<br />
abouti tout de suite à un programme de développement de matériel. Il a été décidé<br />
cependant de poursuivre les essais en vue d’une maîtrise parfaite des procédés,