Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CIEES<br />
altitude, d’autres suivant la procédure LADD (Low Altitude Down Delivery). Le CEA<br />
(Commissariat à l’énergie atomique) m<strong>et</strong>tait alors en œuvre une télémesure<br />
spécifique, dite « télémesure rapide ». Des essais de largages ont été aussi<br />
exécutés à partir d’avions Vautour pour l’entraînement des équipages.<br />
6 - LES ESSAIS DE LA DEFA<br />
La DEFA utilisa le champ de tir du CIEES d’abord pour le développement des<br />
fusées « VERONIQUE » (figure 11).<br />
La «VERONIQUE » était un engin développé par le LRBA. Fusée à propulsion par<br />
ergols liquides, elle fut étudiée <strong>et</strong> développée, dès la fin de la guerre, pour<br />
s’approprier les techniques qu’avaient utilisées les allemands avec le V2. L’engin tiré<br />
verticalement, était guidé sur une vingtaine de mètres par un système de câbles<br />
accrochés à un croisillon solidaire de la base du projectile, <strong>et</strong> qui était libéré à la fin<br />
de c<strong>et</strong>te période de guidage. Ce système assez rudimentaire <strong>et</strong> le fait que la<br />
« VERONIQUE » n’avait pas de système de guidage entraînaient une grande<br />
dispersion des points de chute, <strong>et</strong> l’obligation de conduire les essais en zone<br />
désertique était très vite apparue.<br />
Les premiers eurent lieu sur B1 en 1952, mais dès que la puissance des<br />
propulseurs s’accrut <strong>et</strong> que la hauteur de culmination devint importante, tous les<br />
lancements eurent lieu à Hammaguir. La fusée VERONIQUE fut surtout utilisée<br />
comme fusée-sonde, comme on le verra plus loin. La DEFA assura alors le soutien<br />
industriel pour tous ces lancements.<br />
Le PARCA (Projectile autopropulsé radioguidé contre avion) fut d’abord lui aussi<br />
un engin à ergols liquides, mais le choix se porta rapidement sur la propulsion à<br />
poudre. Il était étudié <strong>et</strong> fabriqué par les services des établissements de la DEFA,<br />
LRBA (Laboratoire de recherches balistiques <strong>et</strong> aérodynamiques) 8 <strong>et</strong> APX.<br />
Les premiers tirs effectués au CIEES eurent lieu en 1949 à Menaouarar, puis les<br />
tirs se succédèrent à Hammaguir (figure 16). En 1954, une trentaine de tirs furent<br />
effectués ; en 1955, 67 tirs eurent lieu au CIEES, <strong>et</strong> le même nombre en 1956. Le<br />
programme fut arrêté en 1958.<br />
Les missiles sol-air Hawk furent tirés de la base Béatrice (figure 17). Il s’agissait<br />
d’un programme multinational dont la maîtrise d’œuvre était assurée par une société<br />
créée à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, la SETEL (Société européenne de téléguidage), avec la<br />
participation des pays européens impliqués dans le programme.<br />
La maîtrise d’ouvrage dépendait de « l’organisation Hawk » qui constituait une<br />
agence, organisme subsidiaire autonome de l’OTAN. En pratique, ce fut la sousdirection<br />
technique Terre qui fut l’interlocuteur du CIEES pour l’organisation <strong>et</strong> la<br />
conduite des essais.<br />
Le programme Roland n’a fait au CIEES qu’une apparition fugitive : il y eut<br />
quelques tirs préliminaires au choix entre la solution française, sur la base du SABA<br />
(Sol-air basse altitude) <strong>et</strong> celle proposée par les allemands, dérivée du P250 de<br />
Bölkow, mais avec une instrumentation des plus réduite, <strong>et</strong> sans mise en œuvre de<br />
cibles.<br />
8 Voir le chapitre 10 de ce document.<br />
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