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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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SECT 217<br />

Le seul accès était le p<strong>et</strong>it port de Santa Cruz, le mieux – mais cependant très<br />

mal - abrité des vents <strong>et</strong> des caprices de l’océan, <strong>et</strong> de toute façon inaccessible pour<br />

un bateau tant soit peu important. La mise à terre des équipements <strong>et</strong> leur<br />

acheminement sur le site prit alors la forme d’une véritable opération de<br />

débarquement. Elle fut menée par René Reymond avec une précision <strong>et</strong> une<br />

efficacité exemplaires.<br />

Tout avait été préparé avec méticulosité. La future station avait été au préalable<br />

montée « à blanc » au CEL, où elle avait fonctionné avec le personnel qui devait la<br />

servir, <strong>et</strong> s’était ainsi rodée. Puis elle fut démontée, mise en caisse <strong>et</strong> embarquée au<br />

port de Bordeaux-Bassens <strong>et</strong> sur un bateau de la Compagnie des bateaux à vapeur<br />

du Nord (CBVN), le Jacques Bingen, qui avait été r<strong>et</strong>enu au titre d’un marché passé<br />

par le SECT. Toutes ces opérations furent conduites suivant une organisation <strong>et</strong> une<br />

planification rigoureuses, supervisées par Michel Moreau, qui poursuivra sa mission<br />

jusqu’au débarquement. Le Jacques Bingen quittait le port le 27 mai 1966. Le 2 juin,<br />

il se trouvait à Florès <strong>et</strong> mouillait en « rade foraine » devant Santa Cruz.<br />

Pour le transport de la cargaison à terre, René Reymond avait imaginé des<br />

chalands de débarquement (figure 3) à quatre colonnes autoélévatrices <strong>et</strong> qui<br />

pouvaient se hisser sur leurs colonnes une fois au port en eaux peu profondes,<br />

rendant ainsi le transfert des colis aisé du chaland sur le quai. Deux chalands de ce<br />

type furent réalisés sur contrat SECT par Dubigeon Normandie <strong>et</strong> Jou<strong>et</strong>. Ils firent<br />

d’incessantes nav<strong>et</strong>tes entre le Jacques Bingen <strong>et</strong> le port. La réussite de l’opération<br />

doit beaucoup à l’utilisation de ces chalands. A terre, ensuite, les transports étaient<br />

assurés par quelques véhicules venant de Biscarosse, mais surtout par un renfort du<br />

service du Génie qui dépêcha un détachement de 49 personnes <strong>et</strong> prêta grues,<br />

camions porte-chars <strong>et</strong> autre véhicules adaptés (figure 4).<br />

L’équipe qui participa à c<strong>et</strong>te opération, l’opération Hortensia, ainsi nommée en<br />

raison de l’importance de ces végétaux sur l’île, était constituée de110 personnes,<br />

sous le commandement de René Reymond, flanqué du commandant Louis Rocca<br />

pour les transmissions, de Dornon pour la mise en place du radar, <strong>et</strong> du géographe<br />

Pierre Landry.<br />

Durant l’été 1965, ce dernier mena une vaste opération de rattachement<br />

géodésique. Jusqu’alors la précision de localisation de l’île ne dépassait pas<br />

400 mètre. Pierre Landry, avec une importante équipe de l’IGN, effectua un<br />

rattachement ramenant l’imprécision de localisation à une dizaine de mètres.<br />

L’annexe de Florès fonctionna jusqu’en1993. Elle avait été pourvue très vite d’un<br />

aérodrome, qui posa quelques problèmes aux aviateurs, en raison de la<br />

configuration de l’île <strong>et</strong> des mouvements atmosphériques qui en résultaient. Deux<br />

avions Transall, les premiers qui se présentèrent, furent ainsi accidentés lors de<br />

l’atterrissage, heureusement sans perte humaine.<br />

2.2 – Réalisation des avions AMOR<br />

En 1963, le SECT fit l’acquisition de trois avions DC7-C. Deux furent ach<strong>et</strong>és à la<br />

compagnie TAI (Transports aériens intercontinentaux) <strong>et</strong> le troisième à la SAS<br />

(Scandinavian Airline System). Ils étaient destinés à être transformés en apportant<br />

des modifications importantes. Aussi, avant même l’acquisition, on eut recours au

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