Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
Par contre, il n’y eut pas d’essais sur avion de servitude pour les dispositifs<br />
intégrés à la cellule ou au moteur, tels que le train d’atterrissage des aéronefs, ou la<br />
boîte de transmission des hélicoptères vers le rotor, ou des moteurs vers les<br />
accessoires.<br />
Dans le domaine de la sécurité, les essais présentaient des risques particuliers,<br />
qu’il s’agisse des parachutes, des sièges éjectables, des combinaisons de vol, de<br />
l’oxygène ou du conditionnement. Aussi bien le maximum possible de précautions<br />
étaient prises dans ce domaine. Au milieu des années soixante, un outil aussi trivial<br />
qu’un couteau « brise-verrière » visant à pallier le blocage de la verrière en cas de<br />
mauvais atterrissage suivi d’incendie, nécessita le concours de plusieurs pilotes <strong>et</strong><br />
des heures de réunion.<br />
Plus impressionnants furent les essais de siège éjectable (figures 5 <strong>et</strong> 6) qui,<br />
compte tenu de leur apport espéré sur le plan de la sécurité, ont été entrepris très<br />
tôt. La première éjection en vol en France, avec un siège britannique eut lieu en<br />
1948, à 500 km/h. Le parachutiste d’essai, Robert Cartier, perdit connaissance<br />
transitoirement, eut des traumatismes divers, réussit à se dégager du siège avec son<br />
parachute personnel <strong>et</strong>… recommença 10 jours plus tard.<br />
6.4 - Les essais d’armement<br />
Ils ont concerné les armements classiques embarqués (canons, bombes,<br />
roqu<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong>c.) puis aussi, à partir de l’indépendance de l’Algérie, les missiles<br />
tactiques tirés d’aéronefs dont les essais mobilisaient dans les années 80 la moitié<br />
du potentiel de la base.<br />
Dans le domaine classique, le CEV effectuait les vols pour les essais des armes,<br />
les essais d’adaptation des munitions complètes, les essais de viseurs de tir <strong>et</strong> de<br />
viseurs de bombardement, <strong>et</strong> les essais de précision des aéronefs nouveaux. Le<br />
champ de tir, nommé CALAMAR, était situé le long de la piste d’envol <strong>et</strong> se<br />
prolongeait sur une partie de l’étang de Cazaux.<br />
Pour les missiles (pris en charge par Cazaux en 1964), les essais en vol<br />
couvraient d’abord les éléments principaux : porteurs, autodirecteurs, radioaltimètres,<br />
fusées de proximité… Après l’intégration des éléments, avaient lieu les essais<br />
d’emport <strong>et</strong> de séparation du corps de missile sur aéronef de servitude, puis les<br />
« vols portés » nécessitant, outre l’aéronef porteur, un ou deux aéronefs pour les<br />
missiles air-air (un simulateur de cible <strong>et</strong> un illuminateur de cible). On procédait enfin<br />
aux essais de tir du missile compl<strong>et</strong>, l’aéronef simulateur de cible étant remplacé par<br />
une véritable cible non pilotée.<br />
Les essais sur aéronef opérationnel perm<strong>et</strong>taient de valider l’ensemble du<br />
système en vérifiant l’adaptation du missile <strong>et</strong> la compatibilité des différents<br />
armements <strong>et</strong> équipements embarqués.<br />
Les tirs air-mer <strong>et</strong> air-sol utilisaient le champ de tir en mer <strong>et</strong> les importants<br />
<strong>moyens</strong> de guidage <strong>et</strong> de restitution du proche Centre d’essais des Landes étaient<br />
mis à contribution. Des dispositifs appropriés étaient mis en œuvre pour les tirs airmer<br />
<strong>et</strong> air-sol. La majorité des essais pouvait être effectuée sur avion de servitude :<br />
une douzaine sur la seule base de Cazaux au milieu des années 80.<br />
Comme on le voit, les essais de missiles nécessitaient une organisation<br />
particulièrement complexe <strong>et</strong> des délais de mise au point importants. Pour optimiser