Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
58<br />
CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
particulièrement en « essais en vol ») <strong>et</strong> destinés à servir dans les différents<br />
établissements de la DTIA <strong>et</strong>c. Les meilleurs devenaient techniciens. Certains<br />
accédèrent ultérieurement au titre d’ingénieur.<br />
7 - GESTION DU CEV<br />
7.1 - La maîtrise des <strong>moyens</strong><br />
La gestion du CEV a été rendue difficile dès 1945 en raison des conditions de la<br />
remise en route, qu’il s’agisse de la redistribution nécessaire des bases, de la<br />
reconstitution des compétences ou de celle de la flotte d’aéronefs du Centre. Ce<br />
dernier point a fait très tôt l’obj<strong>et</strong> d’examens critiques internes car le nombre <strong>et</strong> la<br />
variété des aéronefs était considérable <strong>et</strong> grande était la tentation de conserver des<br />
appareils militaires étrangers ou des prototypes désaffectés obtenus sans bourse<br />
délier. Mais ce n’est qu’à partir de 1960 que l’on vit diminuer sensiblement le nombre<br />
d’appareils qui passa en 15 ans d’environ 300 à 150.<br />
Pour ce qui concerne les implantations, après la reconstitution en urgence des<br />
bases, une première phase d’optimisation consista à opérer des transferts d’activité<br />
(essais avions <strong>et</strong> moteurs) pour utiliser au mieux les opportunités climatiques de la<br />
base d’Istres.<br />
Pour les personnels navigants, la création de l’EPNER permit de disposer d’une<br />
filière régulière de recrutement de personnels de compétence homogène, ce qui<br />
améliorait la qualité <strong>et</strong> réglait les problèmes posés par l’érosion naturelle <strong>et</strong> par les<br />
départs chez les constructeurs.<br />
En outre, un accord intervint entre la direction du CEV <strong>et</strong> l’EMAA (Etat-major de<br />
l’armée de l’Air) pour que les meilleurs éléments de l’armée de l’Air puissent être<br />
affectés temporairement au CEV sans préjudice pour la suite de leur carrière.<br />
7.2 - La variété des missions<br />
Outre les problèmes liés à la remise en route, le CEV eut à faire face à la<br />
multiplicité des missions. Conçu avant guerre pour essayer les avions nouveaux, le<br />
CEV s’est vu chargé, dès les premières années, de missions complémentaires<br />
importantes telles que le contrôle de réception des avions de série (en héritage du<br />
CATRE), la participation au contrôle de la circulation aérienne, la formation des<br />
personnels navigants d’essais ou la création du LAMAS.<br />
La mission de base elle-même s’est progressivement alourdie du fait de l’évolution<br />
technique avec, en particulier, la multiplication des équipements électroniques <strong>et</strong><br />
l’apparition des missiles.<br />
Enfin, plusieurs missions marginales ou même complètement étrangères à sa<br />
vocation ont été données au Centre au fil des ans : la formation (heureusement<br />
externalisée en 1964) <strong>et</strong> l’entraînement des Corps techniques, <strong>et</strong> l’encadrement du<br />
LEA <strong>et</strong> de l’EFTN.<br />
7.3 - La suffisance des <strong>moyens</strong> humains <strong>et</strong> financiers<br />
La direction du CEV, dont la gestion ne pouvait qu’être perturbée par la multiplicité<br />
<strong>et</strong> la variété des tâches à accomplir, ne semble pas s’en être beaucoup plainte : tout<br />
au plus, selon la démarche classique, exposait-elle dans ses comptes rendus