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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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SECT 237<br />

Pour régler le problème, il fallait monter l'objectif sur une poutre rigide installée sur<br />

une tourelle à commande hydraulique, par exemple. Quant à la mise au point, on<br />

pouvait peut-être la régler à condition de connaître la distance de visée ! On résolut<br />

le problème en proposant d'utiliser comme tourelle un affût de canon de 40 mm<br />

antiaérien Bofors (figure 18). Sur c<strong>et</strong>te tourelle, on monta une poutre, spécialement<br />

réalisée pour supporter l'Astro <strong>et</strong> sa caméra <strong>et</strong> suffisamment rigide pour ne pas plier.<br />

Quant à la mise au point, elle fut fournie par le calculateur du champ de tir. La<br />

réalisation de l'ensemble fut confiée à l'APX <strong>et</strong> donna satisfaction. Les deux premiers<br />

ensembles arrivèrent à temps pour servir au CEL dès sa création. Ils servent encore<br />

pour autant que je sache. Notons au passage que les objectifs dioptriques sont très<br />

peu sensibles aux variations de température, contrairement aux objectifs<br />

catadioptriques (le plus souvent appelés télescopes), <strong>et</strong> qu'il suffit en pratique de les<br />

régler sur une température moyenne pour leur conserver une qualité d'image<br />

acceptable.<br />

C<strong>et</strong>te solution convenait jusqu'à une dizaine de kilomètres de distance. Mais<br />

comment faire au-delà ? Il fallait utiliser un objectif de focale plus longue <strong>et</strong> il<br />

s'agissait alors nécessairement de formules catadioptriques avec des miroirs. Rien<br />

de tel n'existait en France !<br />

Ce fut encore l'APX qui se chargea de l'étude de l'objectif <strong>et</strong> de la tourelle destinée<br />

à le porter. L'étude se fit antérieurement à la création du SECT <strong>et</strong> fut menée par<br />

Pierre Givaudon, si bien que, si le SECT ne fut pas le concepteur réel de l'engin,<br />

c'est à lui que devait revenir la tâche de le m<strong>et</strong>tre en service <strong>et</strong> de l'expérimenter au<br />

CIEES.<br />

Pour la tourelle, destinée à recevoir une charge modérée (un objectif dioptrique<br />

fait de miroirs est toujours relativement assez léger), on développa une tourelle<br />

légère, susceptible de s'orienter sous l'action d'un « manche à balais » actionné<br />

par un opérateur « embarqué ». La tourelle d'excellente qualité était susceptible<br />

d'opérer à des vitesses aussi faibles que celle du suivi d'une étoile (360° par jour)<br />

mais pouvant atteindre au besoin les plusieurs degrés par seconde nécessaires à la<br />

poursuite d'un engin.<br />

Pour l'objectif lui-même, on confia sa réalisation à une société d'optique française<br />

existant alors, la REOSC. Elle proposa un télescope de type Cassegrain de<br />

3,6 mètres de distance focale, donc susceptible d'être utilisé jusqu'à plus de 20 km<br />

de distance. Ce télescope de 3,6 mètres de focale ne mesurait guère qu'un mètre de<br />

long <strong>et</strong> était donc facilement embarquable sur une tourelle relativement légère.<br />

L'ensemble reçut le nom de TOSCA (Tourelle orientable support de caméra<br />

d'attitude) <strong>et</strong> fut livré au CIEES. On se rendit alors compte que le télescope<br />

Cassegrain de la REOSC était très sensible à la température, <strong>et</strong> l'amplitude<br />

thermique était très forte au Sahara. On dut déclarer forfait <strong>et</strong> on ne parla plus de la<br />

TOSCA, ou du moins de l'objectif REOSC qui l'équipait, parce que la tourelle était<br />

bonne <strong>et</strong> fut réutilisée ultérieurement, pour embarquer une caméra de poursuite à<br />

focale dioptrique plus modeste.<br />

Pendant ce temps, le SECT recevait une proposition de Contravès, qui avait<br />

monté un télescope de 3 m de focale construit par un de ses sous-traitants<br />

américains, la société Fecker dont nous aurons à reparler, sur une tourelle d’un vieux<br />

cinéthéodolite B déclassé. Ce nouveau télescope était compensé thermiquement (en

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