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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />

La section « radar » était équipée au début de matériel américain SCR 584. Cela<br />

faisait partie des radars de conduite de tir des canons antiaériens de 90 mm que les<br />

USA avaient cédés à la France à la libération. La DEFA/SEFT fit développer par<br />

Thomson une conduite de tir plus perfectionnée pour c<strong>et</strong>te artillerie, <strong>et</strong> le radar<br />

COTAL en fut une pièce maîtresse (COTAL signifiait d’ailleurs Conduite de tir<br />

d’artillerie lourde). Ce développement fut une réussite, <strong>et</strong> les radars COTAL devaient<br />

trouver de nombreuses applications en dehors de leur destination première. Ils firent<br />

de plus l’obj<strong>et</strong> de plusieurs améliorations dont certaines à l’intention des champs de<br />

tir : ainsi le Supercotal (ou Cotal LP), le THD 1230, <strong>et</strong>c., en vue d’accroître les<br />

portées ou de palier des inconvénients préjudiciables à la précision des mesures.<br />

La portée de ces radars était de l’ordre de 50 km pour le COTAL, 250 km pour le<br />

LP ; elle atteignait 2 000 km pour le LP fonctionnant sur répondeur. Ils constituaient<br />

des équipements de base pour conduire les cibles aériennes, pour «désigner » les<br />

autres appareils de trajectographie ou de prise de vues, ou encore, lors de tirs air-air,<br />

pour conduire les interceptions dans les conditions voulues par les expérimentateurs.<br />

En 1954 le poste central ITMAR à B1 fut équipé, à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, de tables traçantes. Par<br />

contre la précision angulaire, qui ne dépassait pas le milliradian en faisait des<br />

équipements inférieurs aux cinéthéodites pour une trajectographie précise.<br />

Le CIEES disposait aussi d’une section photographie, m<strong>et</strong>tant en œuvre des<br />

caméras de différents types dont des « Bourdereau » à 300 images par seconde,<br />

des caméras Fairchild pour les cadences très élevées, puis des caméras à longue<br />

focale, les TOSCA.<br />

Une des charges les plus lourdes de c<strong>et</strong>te section était le développement des<br />

films de cinéthéodolites. L’exploitation de ces films, une fois développés, était à la<br />

charge du bureau de calcul du CIEES. En fait, à la fin des années 50, celui-ci<br />

assurait la saisie des éléments de pointage de chacun des appareils <strong>et</strong> éditait pour<br />

chaque visée une carte perforée. Pour les essais de la DTIA, les données de ces<br />

cartes étaient transférées vers Brétigny par liaison radio, où se trouvait le calculateur<br />

capable d’effectuer les calculs nécessaires pour obtenir les trajectoires. Pour la<br />

DEFA, ces tâches étaient assurées par l’ETBs, à Bourges, qui disposait en 1958<br />

d’une machine BULL « Gamma 60 ET ».<br />

Une section topographie avait pour tâche de localiser avec précision les lieux<br />

d’implantation des senseurs de trajectographie, cinéthéodolites en particulier. Il lui<br />

incombait aussi de r<strong>et</strong>rouver sur le terrain les missiles après le tir, pour récupérer les<br />

enregistreurs de bords qu’ils pouvaient contenir.<br />

Pour les tirs contre aéronefs, le CIEES fournissait <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tait en œuvre les cibles<br />

nécessaires. Une importante section en avait la charge. Entre 1951 <strong>et</strong> 1955 on utilisa<br />

un planeur téléguidé, le SE1524 qui était largué d’avion Junker 88 ; puis il y eut les<br />

CT10 (figure 20), dérivés des engins allemand V1 à propulsion par pulsoréacteur. Le<br />

CEV mit en œuvre des avions Mistral télécommandés qui avaient été mis au point<br />

par sa section engins spéciaux à partir d’avions réformés. Il y eut ainsi trente avions<br />

sans pilote qui furent utilisés comme cibles. Enfin la société Nord-Aviation (qui devait<br />

se fondre dans EADS, European Aeronautic Defence and Space Company) mit au<br />

point les cibles CT20 (figure 21). Ce furent ces dernières que le CIEES utilisa<br />

désormais, pour les essais de missiles antiaériens qui lui étaient demandés.

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