Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
fut menée de main de maître par René Reymond. Ce fut l’opération « Hortensia »<br />
(figures 3 <strong>et</strong> 4). L’annexe de Florès devait rester en service jusqu’en 1993.<br />
En 1962/1963, le SECT entreprit la réalisation des <strong>moyens</strong> aériens. Pour cela,<br />
l’ingénieur général Pierre Fayolle s’entoura d’une p<strong>et</strong>ite équipe en faisant appel,<br />
entre autres, à des experts du CEV (Jean Renaudie). Le choix se porta sur des<br />
avions DC7, avions à hélices qui, avec l’apparition des avions à réaction, se<br />
trouvaient disponibles sur le marché de l’occasion. Mais, pour remplir les missions<br />
attendues d’eux au réceptacle, ils devaient subir des aménagements importants. On<br />
en donnera les détails en deuxième partie. La mise en œuvre des AMOR (figures 5<br />
<strong>et</strong> 6) fut déléguée au CEV, qui créa alors une section spécifique.<br />
Le CEM eut occasionnellement à se servir des AMOR. Mais, avant l’arrivée de<br />
ceux-ci, il utilisa un « P<strong>et</strong>it AMOR » dont on dira un mot en deuxième partie.<br />
Les <strong>moyens</strong> navals réalisés par le SECT ont concerné plusieurs navires. Mais<br />
surtout évidemment le Bâtiment d’essais <strong>et</strong> de mesures (BEM), le Henri Poincaré<br />
(figures 7 <strong>et</strong> 8). Ces <strong>moyens</strong> navals étaient destinés à être affectés à la Marine<br />
nationale. Celle-ci créa à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> une force navale indépendante, le Groupe naval<br />
d’essais <strong>et</strong> de mesures (GNEM ou Groupe M), avec à sa tête un amiral<br />
(ALGROUPEM). Ce fut l’occasion pour le SECT de travailler directement en liaison<br />
avec la Marine. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> il fut créé une antenne à Brest, le Bureau animation mer<br />
(SECT/BAM), dont fut chargé Henri Receveur. A la partie centrale du SECT,<br />
l’ingénieur général Pierre Fayolle confiait ces affaires à un bureau d’étude générale<br />
dont fut chargé l’ingénieur-en-chef René Besseau. Donnons quelques détails sur les<br />
étapes.<br />
Tout avait commencé avec le Guepratte, dont il a déjà été question pour sa<br />
participation au lancement depuis le CIEES du satellite « Astérix » par Diamant. Ce<br />
bâtiment, un escorteur d’escadre T47, était disponible en attente d’une refonte.<br />
L’aménagement à son bord d’une station de réception de télémesure fut rapidement<br />
réalisé, <strong>et</strong> le navire, positionné à chaque fois dans le golfe de Gabès, participa aux<br />
lancements de satellites, d’abord, comme il a été dit, la capsule expérimentale<br />
« Astérix » en novembre 1965, puis le satellite « Diapason » du CNES en 1966.<br />
Tout de suite après, le Guépratte prêta son concours au Centre d’essais des<br />
Landes <strong>et</strong>, le 23 janvier 1967, il effectuait sa première campagne au profit de ce<br />
Centre, puis participait à un nouvel essai en décembre 1967, puis en janvier 1968. Il<br />
était alors en compagnie du Henri Poincaré nouvellement réalisé. Le Guépratte<br />
faisait partie du Groupe M qui avait été créé le 14 décembre 1966. Il devait quitter ce<br />
groupe M, tout de suite après la campagne de janvier 1968.<br />
Entre temps, il avait été en eff<strong>et</strong> décidé de réaliser le Bâtiment d’essais <strong>et</strong> de<br />
mesures Henri Poincaré, <strong>et</strong> la Marine nationale avait créé le GNEM (Groupe M)<br />
(arrêté du 7 septembre 1966) :<br />
« Le GNEM (Groupe « M ») a pour mission d’apporter à la Direction technique des<br />
engins (DTEn) le soutien général <strong>et</strong> permanent en <strong>moyens</strong> navals <strong>et</strong> aéronavals<br />
nécessaires aux activités scientifiques, techniques <strong>et</strong> militaires du ressort de c<strong>et</strong>te<br />
direction, principalement celles confiées au Centre d’essais des Landes (CEL).<br />
Le Groupe M remplit les tâches propres à ce domaine maritime, c'est-à-dire :<br />
- surveillance <strong>et</strong> sécurité des zones réceptacles ;<br />
- mesures à effectuer dans les zones hors de portée des <strong>moyens</strong> du CEL <strong>et</strong> qui