Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
fonctionnement : enregistrement post-détection. En dehors de l’enregistrement des<br />
mesures proprement dites, une ou plusieurs pistes des enregistreurs étaient<br />
réservées pour le stockage de paramètres de servitude (temps codé IRIG, fréquence<br />
de compensation de pleurage, <strong>et</strong>c.).<br />
L’augmentation de la bande passante des enregistreurs jusqu’à 2 MHz a permis<br />
de m<strong>et</strong>tre au point une méthode d’enregistrement en pré-détection dans laquelle le<br />
signal reçu par l’antenne au sol est simplement amplifié <strong>et</strong> transposé dans la bande<br />
de fréquence de l’enregistreur sans opération de filtrage ou de démodulation<br />
irréversible. C<strong>et</strong>te solution présentait un certain nombre d’avantages :<br />
- il était ainsi possible d’optimiser, pendant le dépouillement de l’essai en temps<br />
différé, les paramètres de la chaîne de réception <strong>et</strong> en particulier les filtrages ;<br />
- le réglage des enregistreurs était plus rapide, le niveau de sortie des récepteurs<br />
étant constant ;<br />
- la bande passante des enregistreurs vers le bas était limitée à environ 300 Hz,<br />
ce qui introduisait des distorsions importantes lors de l’enregistrement post-détection<br />
de signaux PCM ayant des composantes spectrales au-dessous de c<strong>et</strong>te fréquence.<br />
C<strong>et</strong>te exploitation des télémesures après le tir avait conduit le SECT à faire<br />
développer un équipement capable de numériser les mesures enregistrées, afin de<br />
les fournir sur sa demande au constructeur de missiles sous forme de données<br />
assimilables par calculateur. Ce matériel, réalisé par le LCA, était initialement destiné<br />
au CIEES. En fin de compte, il fut livré directement au CEL. Il est connu sous le nom<br />
« numériseur 3000 ». Il devait avoir plus tard des successeurs.<br />
Les télémesures analogiques basées sur l’utilisation de multiplex de sousporteuses<br />
modulées en fréquence présentaient, outre leur relative simplicité de mise<br />
en œuvre, l’avantage d’une bande passante étendue, du continu à quelques kHz, en<br />
fonction de la sous-porteuse utilisée. Elles présentaient par contre l’inconvénient<br />
d’être limitées dans le nombre de voies de mesures utilisables, égal au nombre de<br />
sous-porteuses du multiplex, soit une vingtaine environ. Ce nombre est totalement<br />
insuffisant pour un essai de missile qui nécessite la possibilité de disposer de<br />
plusieurs centaines de voies de mesure. Comme il était impossible envisager<br />
l’utilisation simultanée de plusieurs dizaines d’ém<strong>et</strong>teurs sur le missile, solution<br />
impossible à m<strong>et</strong>tre en œuvre en raison de la complexité, du coût <strong>et</strong> de la bande de<br />
fréquences nécessaire, il a été développé des systèmes d’acquisition basés sur un<br />
échantillonnage périodique des paramètres à r<strong>et</strong>ransm<strong>et</strong>tre : en analogique, les<br />
modulations PAM (Pulse Amplitude Modulation) ou PDM (Pulse Duration<br />
Modulation).<br />
Le premier système de ce type a été utilisé au CIEES ; il s’agissait d’un matériel<br />
ASCOP (Applied Science Corporation of Princ<strong>et</strong>on, filiale de EMR-Schlumberger)<br />
perm<strong>et</strong>tant de r<strong>et</strong>ransm<strong>et</strong>tre 90 paramètres, échantillonnés chacun dix fois par<br />
seconde. La modulation utilisée était du PDM. Les télémesures commutées, qui ont<br />
été développées ultérieurement pour les centres d’essais français, ont été du type<br />
PAM. L’auteur n’a jamais eu connaissance d’études sérieuses démontrant la<br />
supériorité d’une des deux solutions.<br />
Ce principe d’échantillonnage sert aussi de base pour les systèmes à impulsions<br />
codées (en américain PCM). L’orientation vers la PCM était prise en compte dès la