Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CEAT<br />
systèmes hydrauliques de chargement. L’EAT achète également aux Etats-Unis la<br />
machine d’essais de pneus <strong>et</strong> de freins « Adamson 400 » (1954).<br />
A l’exception du tunnel hydrodynamique, toutes ces installations d’essais sont<br />
localisées sur le site d’origine, Avenue Henri Guillaum<strong>et</strong>.<br />
Ces développements importants <strong>et</strong> justifiés conduisent l’Inspection des services<br />
de l’aéronautique à préconiser en 1959 de réduire ou de supprimer la plupart des<br />
laboratoires parisiens <strong>et</strong> de transférer leurs activités vers l’EAT, ce qui fut réalisé<br />
progressivement.<br />
Le développement de l’Etablissement se poursuit à un rythme croissant dans les<br />
années 1960, grâce à un accroissement d’effectif résultant notamment de l’arrivée de<br />
nombreux rapatriés des AIA (Ateliers industriels de l’aéronautique) d’Afrique du Nord,<br />
<strong>et</strong> à l’affectation de jeunes ingénieurs militaires entreprenants <strong>et</strong> déterminés. Le<br />
groupe « Physique » est pris en charge en 1961 par l’ingénieur de l’air Jacques<br />
Plenier, puis en 1963 par l’ingénieur de l’air Emile Blanc, <strong>et</strong> les activités d’essais<br />
d’équipements se développent rapidement puisque l’effectif concerné double en<br />
5 ans. Un laboratoire d’essais hydrauliques est installé dans de nouveaux locaux en<br />
1964.<br />
Enfin l’automatisation des calculs <strong>et</strong> dépouillements d’essais vient<br />
progressivement alléger le travail long <strong>et</strong> fastidieux assuré jusque-là par les<br />
opérateurs humains. L’ingénieur de l’air Raymond Heng est chargé en 1963 du p<strong>et</strong>it<br />
service « Calcul-Exploitation » doté d’un calculateur Bull-Gamma 3. Le premier<br />
système d’acquisition rapide destiné aux essais dynamiques d’atterrisseurs, un<br />
Packard-Bell 250, est mis en service en 1964.<br />
Une décision fondamentale pour l’avenir de l’Etablissement est prise en 1963 lors<br />
d’une réunion entre l’IG Paul Dellus, directeur de la DTIA (Direction technique <strong>et</strong><br />
industrielle de l’aéronautique), l’IC Marc Faury, directeur de l’EAT, <strong>et</strong> Louis Giusta,<br />
directeur général de Sud-Aviation : celle de confier à l’EAT les essais structuraux du<br />
programme « Concorde », du moins ceux qui relevaient de la responsabilité<br />
française. Dès 1964, plusieurs bâtiments de grandes dimensions sont construits à<br />
c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> à l’annexe de l’Hers, <strong>et</strong> la responsabilité de ce nouvel ensemble est confiée<br />
à l’ingénieur de l’air Jean-Paul Perrais. De 359 personnes au début de 1960, l’effectif<br />
est passé à 683 personnes au début de 1966... mais il faut faire face à l’énorme<br />
charge de travail apportée par le programme « Concorde ».<br />
1.3 - La décennie « Concorde » (1966-1975)<br />
En 1966, l’EAT devient le Centre d’essais aéronautique de Toulouse (CEAT).<br />
L’activité Concorde est déjà importante <strong>et</strong> se développe (figure 5), ainsi que celle<br />
résultant de plusieurs programmes militaires (Mirage IV, Transall, Atlantic,<br />
Bregu<strong>et</strong> 941, Etendard – figure 6,…). Les prévisions de charge faites en fin 1965<br />
conduisent la direction du Centre à chercher à augmenter son potentiel productif. La<br />
DTCA (Direction technique des constructions aéronautiques) continue à affecter de<br />
jeunes ingénieurs militaires, <strong>et</strong> à maintenir en poste ceux déjà affectés, mais cela ne<br />
peut pas suffire. Le Centre est conduit à passer un contrat d’assistance avec la<br />
SOPEMEA (Société pour le perfectionnement des matériels <strong>et</strong> équipements<br />
aérospatiaux), sur des ressources budgétaires du ministère des Transports (voir<br />
Annexe 3).<br />
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