Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CAP 159<br />
A terme, l’équipement individuel devait comprendre :<br />
- un parachute à ouverture commandée manœuvrable, offrant une vitesse<br />
horizontale supérieure à 10 m/s ;<br />
- un équipement d’oxygénation perm<strong>et</strong>tant une descente sous voile pour des<br />
sauts effectués à 8 000 m ;<br />
- des appareils de contrôle <strong>et</strong> de guidage ;<br />
- des vêtements protégeant le parachutiste des grands froids rencontrés en<br />
altitude.<br />
En outre, le groupe devrait disposer dans l’avion d’une alimentation en oxygène<br />
autonome capable d’assurer ses besoins après dépressurisation jusqu’au moment<br />
du saut.<br />
C<strong>et</strong>te étude, qui n’était pas prioritaire, a mis en évidence de nombreux problèmes<br />
techniques liés aux basses températures, comme le givrage de l’alimentation en<br />
oxygène <strong>et</strong> des lun<strong>et</strong>tes de protection ainsi que la perte de dextérité du parachutiste<br />
encombré par les protections. Et ce n’est qu’au début des années 1980 que<br />
quelques expérimentations complètes ont permis de cerner clairement ces difficultés<br />
pour lesquelles on ne voyait pas encore de solutions satisfaisantes. En<br />
conséquence, il a été décidé de traiter séparément <strong>et</strong> graduellement l’étude des<br />
différents sous-ensembles <strong>et</strong> notamment celle du parachute.<br />
On commençait alors à bien maîtriser la réalisation des parachutes-ailes, seuls<br />
capables de donner une vitesse horizontale importante. Quelques modèles existants<br />
pouvaient convenir aux besoins opérationnels. Après expérimentation, c’est le<br />
parachute-aile à 9 caissons produit par la société britannique GQ qui fut r<strong>et</strong>enu par<br />
l’EMAT.<br />
C<strong>et</strong>te décision de choix séparés a permis, par exemple, de former par anticipation<br />
quelques groupes de spécialistes, avec un équipement de base ne comportant pas<br />
l’alimentation en oxygène <strong>et</strong> les équipements "grand froid", ces dernières options<br />
pouvant se rajouter au fur <strong>et</strong> à mesure de leur mise au point.<br />
Ainsi, s'est créé un nouveau mode d'intervention aéroporté, appelé « dérive sous<br />
voilure » (DSV) (figure 2), consistant pour des parachutistes expérimentés largués à<br />
grande hauteur, à suivre une trajectoire prédéterminée pour atteindre leur objectif.<br />
En 1990, on pouvait espérer avec les capacités à planer des parachutes-ailes de<br />
l'époque, parcourir ainsi jusqu'à 50 km lors d'un déplacement rectiligne. L'avion de<br />
parachutage devenant de plus en plus vulnérable sur les théâtres d'opérations, il<br />
était intéressant de disposer de ce moyen de mise à terre complémentaire.<br />
Les équipements de navigation nécessaires à ces nouvelles missions ont été<br />
graduellement spécifiés grâce à une bonne collaboration entre le CAP <strong>et</strong> la Cellule<br />
météorologique de l'armée de Terre. D'une part, des <strong>moyens</strong> simples de calcul ont<br />
été mis à la disposition du commandement des opérations pour l'aider à choisir la<br />
trajectoire aérienne la mieux adaptée aux circonstances locales (reliefs, météo, <strong>et</strong>c.).<br />
D'autre part, pour les parachutistes, ont été développés deux dispositifs amovibles<br />
distincts : l'un, simplifié <strong>et</strong> destiné aux équipiers, comporte un altimètre <strong>et</strong> un<br />
compas-boule ; l'autre, plus compl<strong>et</strong>, est réservé au chef de groupe. Il comprend un<br />
récepteur GPS (Global Positioning System) <strong>et</strong> présente un écran de visualisation,<br />
déployable en vol, sur lequel sont portés les diverses informations comme les cap <strong>et</strong>