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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />

partie d’un ensemble édifié entre 1874 <strong>et</strong> 1881 pour défendre Paris), déjà domaine<br />

public, <strong>et</strong> d’être en région parisienne, proche de la plupart des industriels motoristes.<br />

L’acte fondateur du CEPr fut donc un décr<strong>et</strong> du 9 août 1946 (figure 4), signé au<br />

nom du président du gouvernement provisoire de la République, Georges Bidault,<br />

par MM. Jules Moch, ministre des Travaux publics <strong>et</strong> des transports, <strong>et</strong> Charles<br />

Tillon, ministre de l’Armement. Ce décr<strong>et</strong> déclarait d’utilité publique <strong>et</strong> urgente<br />

l’acquisition de terrains, sur le territoire des communes de Saclay <strong>et</strong> de Bièvres, pour<br />

l’installation d’un centre d’essais des moteurs <strong>et</strong> des hélices.<br />

Immédiatement, architectes <strong>et</strong> ingénieurs se mirent au travail pour concevoir le<br />

nouveau centre d’essais sur le site de 62 hectares 3 qui lui était ainsi consacré. Outre<br />

sa vocation principale, qui, comme indiqué plus haut, était de développer les <strong>moyens</strong><br />

lourds nécessaires à la mise au point en vol simulé des réacteurs, il fut décidé que le<br />

nouveau centre devait aussi regrouper les installations conventionnelles d’essais au<br />

sol, auparavant dispersées, ainsi que les laboratoires nécessaires pour effectuer les<br />

analyses spécifiques aux moteurs (carburants, matériaux, <strong>et</strong>c.). Il s’agissait donc de<br />

créer un grand « centre d’essais des propulseurs », capable de répondre à<br />

l’ensemble des besoins du développement industriel <strong>et</strong> des contrôles <strong>et</strong> évaluations<br />

étatiques des moteurs d’avions.<br />

Dès 1948, les premiers bancs d’essais, en condition « sol », furent mis en service<br />

(figure 5). Il s’agit de grands bancs capables d’effectuer l’essai du moteur muni de<br />

son hélice. Déjà soucieux des problèmes de bruit <strong>et</strong> d’environnement, les ingénieurs<br />

installent ces bancs dans les fossés du fort de Villeras. En 1952 fut mis en service le<br />

premier banc pour turboréacteur T2 (T, comme turboréacteur), qui vit les essais de la<br />

première génération de moteurs à réaction d’après-guerre, tels que le Nene 4 , le Tay 5 ,<br />

le Verdon 6 <strong>et</strong> les premiers ATAR. En mars 1951, les laboratoires furent transférés de<br />

Chalais-Meudon à Saclay (figure 6). En 1953 la toute première installation de<br />

conditionnement d’air, appelée « bâtiment A », fut achevée. Inspirée de réalisations<br />

allemandes, c<strong>et</strong>te installation relativement modeste n’était capable de conditionner<br />

qu’un débit d’air de 2 kg/s jusqu’à –40°C. Mais c<strong>et</strong>te installation, seulement apte en<br />

l’état à la réalisation d’essais en altitude simulée de moteurs à pistons, devait surtout<br />

servir de maqu<strong>et</strong>te pour la réalisation ultérieure des grandes installations qui,<br />

capables de traiter un débit 100 fois supérieur, répondront pleinement aux besoins<br />

des turboréacteurs en développement à c<strong>et</strong>te époque.<br />

L’histoire du CEPr est ensuite une suite ininterrompue de rénovations <strong>et</strong><br />

d’investissements nouveaux destinés à maintenir les capacités d’essais au niveau<br />

requis par les progrès des moteurs, parallèlement, bien sûr, avec la réalisation des<br />

essais eux-mêmes, dans le cadre des programmes de moteurs successivement<br />

développés en France, qui tous, militaires ou civils, sont passés dans ses<br />

installations. On peut distinguer les trois grandes étapes suivantes.<br />

3<br />

250 hectares, avec les étangs.<br />

4<br />

La rivière Nene est une rivière de l'est de l'Angl<strong>et</strong>erre. Conçu en1944, le Nene ou Rolls-Royce RB41<br />

est l’un des premiers turboréacteurs fabriqués en série par Rolls-Royce.<br />

5<br />

La Tay est une rivière écossaise. Le Rolls-Royce RB44 Tay est une extrapolation, avec réchauffe<br />

(post-combustion), du RB41 Nene.<br />

6<br />

Rivière française. A donné son nom à un turboréacteur dérivé du Tay, construit sous licence par la<br />

société Hispano-Suiza.

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