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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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6.13 - Le soutien à l’Aviation civile<br />

CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />

L’outil exceptionnel que constituait le CEV, du fait de la compétence de ses<br />

personnels <strong>et</strong> de la modernité de ses <strong>moyens</strong> matériels, bénéficiait du financement<br />

de ses activités militaires ; il constitua un solide socle technique sur lequel purent<br />

s’appuyer les services de l’Aviation civile.<br />

Le travail de base du CEV pour l’Aviation civile était de vérifier la conformité à la<br />

réglementation des performances <strong>et</strong> du comportement en vol de l’aéronef dans la<br />

perspective de la délivrance de la certification « de type » par la Direction générale<br />

de l’aviation civile (DGAC).<br />

Lorsque le programme franco-britannique Concorde fut lancé, il fallut adapter la<br />

réglementation existante en raison de l’extension considérable du domaine de vol<br />

(vitesse, altitude, température). C<strong>et</strong>te nouvelle réglementation devait être élaborée<br />

dans un cadre international. Le CEV se prépara à participer à c<strong>et</strong>te entreprise dès<br />

1965 <strong>et</strong> à intervenir, conformément à sa mission, en devenant membre des instances<br />

binationales créées à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. Il autorisa le premier vol du premier prototype en<br />

1969 <strong>et</strong> suivit pendant 6 ans le processus de certification.<br />

Parmi les multiples interventions du CEV dans le développement des aéronefs<br />

civils français, on peut citer :<br />

- la participation aux visites de sécurité avant premier vol <strong>et</strong>, parfois,<br />

l’accompagnement en vol lors des premiers vols ;<br />

- la mise à disposition d’avions de la flotte de servitude du CEV pour<br />

l’entraînement aux vols supersoniques des pilotes des constructeurs ;<br />

- la participation aux vols de certification, par réalisation de « tranches de vols<br />

CEV » puis ultérieurement, de vols mixtes « CEV-constructeur » dans un souci<br />

d’économie ;<br />

- le rôle d’expert, aussi bien pour perm<strong>et</strong>tre au STAé de se prononcer sur les<br />

conclusions des vols de certification que pour aider à l’évolution de la réglementation<br />

de certification en France, puis lors de l’élaboration des « standards européens » ;<br />

- en amont du développement des programmes, les vols effectués, sur commande<br />

du STAé afin de faire progresser les connaissances techniques de base<br />

spécifiquement nécessaires pour l’utilisation civile : études sur le bang sonique, sur<br />

les collimateurs d’approche, sur les figurations « tête haute » ;<br />

- l’utilisation des <strong>moyens</strong> matériels du CEV (bancs au sol, avions de servitude)<br />

pour la mise au point d’équipements civils ;<br />

- le rôle majeur joué par les personnels antérieurement formés au CEV, dans les<br />

équipes navigantes ou techniques des constructeurs.<br />

Contrairement à l’organisation mise en place pour le Transall, la coopération<br />

franco-britannique sur les essais en vol de Concorde relevait plus du partage des<br />

tâches chacun chez soi que du travail en commun, à l’exclusion de rares campagnes<br />

d’essai avec équipage mixte, <strong>et</strong> de non moins rares incursions du chef-pilote<br />

constructeur d’un pays dans le dispositif de l’autre. Mais les résultats obtenus étaient<br />

échangés <strong>et</strong> analysés en commun en cas de difficulté.<br />

Pour les réunions sur la navigabilité, il y avait en principe concertation préalable<br />

entre les services représentés des deux pays.<br />

Pour l’Airbus A300, le CEV fut impliqué dans la définition des règlements de<br />

navigabilité applicables, établis sur la base de la FAR 25 américaine, mais avec des<br />

évolutions résultant de l’expérience Concorde.

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