Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
faible (2 mètres) compte tenu du bilan de liaison.<br />
La mise en œuvre de ce type d’aériens a posé un certain nombre de problèmes :<br />
la plupart des vols essais s’effectuent à des distances relativement faibles <strong>et</strong> les<br />
aéronefs sont donc vus sous une faible incidence, ce qui est à l’origine de très<br />
fréquents phénomènes de traj<strong>et</strong>s multiples, avec comme conséquence des<br />
perturbations sur le dispositif de poursuite automatique de l‘antenne <strong>et</strong> la nécessité<br />
d’une surveillance permanente de chaque aérien par des personnels spécialisés.<br />
Ces problèmes de traj<strong>et</strong>s multiples n’ont jamais été complètement maîtrisés, la<br />
directivité d’une parabole de deux mètres en bande S étant insuffisante pour<br />
discriminer le signal direct du signal réfléchi. On arrive à c<strong>et</strong>te situation paradoxale : il<br />
est beaucoup plus facile de recevoir la télémesure d’un missile évoluant à plusieurs<br />
milliers de kilomètres, que celle d’un avion roulant sur la piste à 300 mètres à<br />
proximité de hangars métalliques ! Une solution aurait pu être l’utilisation de liaison<br />
en spectre étalé, mais l’indisponibilité des bandes de fréquences nécessaires<br />
interdisait la mise en œuvre d’une solution aussi riche. Ce problème serait<br />
maintenant résolu de façon simple avec l’utilisation de modulations multiporteuses<br />
(COFDM), aujourd’hui couramment utilisées sur les réseaux TNT.<br />
Pour en revenir aux problèmes de décrochage des antennes, ils ont été résolus de<br />
la manière suivante (Station ECHO).<br />
Le gain des aériens paraboliques utilisés pouvait être réduit, ce qui perm<strong>et</strong>tait<br />
d’envisager l’utilisation d’un réseau d’antennes fixes de faible gain, réparties en site<br />
<strong>et</strong> en azimut pour recouvrir tout l’espace aérien. Pour une cible donnée, les signaux<br />
en provenance du secteur angulaire placé dans sa direction sont combinés en<br />
prédétection pour optimiser le gain d’antenne. La commutation d’un secteur à l’autre<br />
en fonction des évolutions du mobile est réalisée par un système de commutateurs à<br />
partir du niveau de champ reçu.<br />
Le système est entièrement automatisé <strong>et</strong> ne nécessite aucun opérateur sur<br />
place.<br />
L’exploitation des télémesures émises par les aéronefs se fait au centre Cigale.<br />
Dans ses grandes lignes, ce centre effectue un dépouillement des télémesures avec<br />
des <strong>moyens</strong> proches de ceux mis en place sur les centres d’essais de missiles<br />
(système SATAN), mais avec des <strong>moyens</strong> de calcul <strong>et</strong> de visualisation des<br />
paramètres de vol conçus dans l’optique d’une exploitation en temps réel des essais<br />
par des équipes spécialisées, à même d’intervenir si nécessaire sur le déroulement<br />
du vol.<br />
2.13 - Les rails de simulation du CEL 21<br />
Un rail (figure 24) est un moyen d’essais destiné à soum<strong>et</strong>tre un spécimen à de<br />
fortes accélérations linéaires dont le spectre de vibrations doit être aussi pur que<br />
possible. Le spécimen est embarqué sur un chariot de mesures propulsé par un<br />
chariot pousseur muni de roqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> freiné à l’identique par un chariot arrimé à<br />
l’avant, à des vitesses <strong>et</strong> dans des conditions programmées sous le contrôle<br />
d’instruments de mesures enregistrant les conditions d’essai (vitesse,<br />
accélération/décélération, ambiance à bord du chariot <strong>et</strong> paramètres internes au<br />
21 Par Michel-Roger Moreau.