Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CEV 39<br />
- contribution aux essais en vol des moteurs, des équipements <strong>et</strong> des armements<br />
ainsi qu’aux essais relevant des études générales ;<br />
- formation aérienne des personnels navigants d’essais-réception ; formation <strong>et</strong><br />
entraînement (puis seulement entraînement) des personnels des Corps techniques<br />
de l’aéronautique ;<br />
- liaisons aériennes pour transport de personnels <strong>et</strong> matériels ;<br />
- mise en œuvre des DC7 AMOR.<br />
C<strong>et</strong>te flotte d’avions, fortement hétérogène du fait de la variété des besoins, a<br />
constitué à l’origine un ensemble que l’on peut qualifier d’hétéroclite. En eff<strong>et</strong>, dès le<br />
lendemain de la guerre, le CEV s’est empressé de réunir le maximum d’appareils,<br />
prises de guerre ou autres, lui perm<strong>et</strong>tant d’exécuter ses missions. Plusieurs avions<br />
allemands, du Junker 52 au Messerschmitt 262, furent ainsi recueillis. A cela<br />
s’ajoutèrent des avions construits en France sous licence pendant l’occupation,<br />
quelques avions français <strong>et</strong> aussi des appareils anglo-saxons tels que les M<strong>et</strong>eor,<br />
T33 ou B26, <strong>et</strong> les Canberra en nombre important.<br />
C<strong>et</strong> ensemble n’était un optimum ni sur le plan des caractéristiques ni sur le plan<br />
de la maintenance : il fallait une moins grande dispersion des modèles, plus d’avions<br />
rapides <strong>et</strong> moins d’appareils vétustes <strong>et</strong> d’entr<strong>et</strong>ien coûteux.<br />
L’optimisation de la flotte fut donc une préoccupation constante des gestionnaires<br />
du Centre tout au long des décennies qui suivirent. La flotte s’améliora en qualité,<br />
rapidement. D’autre part, le CEV prenait en charge les prototypes ach<strong>et</strong>és par l’Etat<br />
<strong>et</strong> sans emploi, une fois terminée la mise au point. Et les différentes sections d’essai<br />
n’étaient guère enclines à se séparer de matériels qui pouvaient toujours servir. Si<br />
bien qu’en 1953 la direction du CEV fut amenée à imposer à ses services la réforme<br />
ou la restitution aux organismes prêteurs d’une vingtaine d’avions de la flotte. En<br />
outre, elle décida l’unification, à base de Stampe SV4, de la flotte des Corps<br />
techniques qui incluait jusque-là quelques Morane 315.<br />
Malgré ces mesures, en 1955 le nombre d’appareils se montait à 314 dont 80<br />
avions à réaction ainsi répartis : 242 en activité, 11 sans emploi <strong>et</strong> 61 prêtés aux<br />
constructeurs. Sur les 242 en activité, 105 servaient aux essais <strong>et</strong> autant à la<br />
formation <strong>et</strong> aux liaisons.<br />
En 1960, la flotte comptait encore 313 appareils de 50 types différents : 32 en<br />
chantiers, 132 en essais-études, 106 pour les Corps techniques, 13 pour l’EPNER,<br />
30 pour les liaisons ; 95 étaient basés à Brétigny, 40 à Istres, 13 à Cazaux, 79 à<br />
Villacoublay, 7 à Toulouse ; 33 étaient détachés sur d’autres sites <strong>et</strong> 14 sans emploi<br />
restaient chez les constructeurs.<br />
Après quoi, le nombre d’appareils chuta progressivement passant à 200 en 1970<br />
<strong>et</strong> 153 en 1976. La formation des Corps techniques avait été transférée au ministère<br />
chargé des Transports <strong>et</strong> la pointe de charge <strong>d'essais</strong> des années 60 avait disparu.<br />
La flotte restait par la force des choses hétérogène du fait de la persistance des<br />
diverses missions. Les instances de contrôle se penchèrent sur le poste de<br />
dépenses. Une note du contrôleur général Philippe-Alban d’Hauthuille (voir aussi le<br />
§ 7.4) prend acte de la réduction précitée <strong>et</strong> répartit comme suit la flotte en 1976 : 69<br />
appareils en essais, 52 pour l’entraînement des personnels de Corps techniques, 18<br />
à l’EPNER <strong>et</strong> 14 pour les liaisons.<br />
Les efforts du Centre se poursuivirent, notamment pour mieux adapter la flotte aux<br />
perspectives d’essais d’études générales. Une note de la Direction des recherches <strong>et</strong>