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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />

récupérables aussi bien sur terre, sur la hamada, qu’en mer, au CEM <strong>et</strong> par la suite<br />

au CEL. Sur chaque champ de tir, un « service cible » se chargeait de la remise en<br />

état de la cible, quand elle n’avait pas été détruite par le missile ou endommagée<br />

trop gravement lors de la récupération. Et ainsi, une cible pouvait servir jusqu’à cinq<br />

ou six fois.<br />

Pour augmenter encore les chances de survie, le CEL imagina de faire tracter à<br />

courte distance par le CT20 une cible, la cible EMIR, sur laquelle se dirigeait le<br />

missile.<br />

Ces cibles donnaient entière satisfaction plus de vingt ans après leur conception.<br />

Néanmoins elles commençaient à vieillir <strong>et</strong> il fallait envisager des remises à hauteur,<br />

surtout pour l’électronique de bord. On pouvait aussi se demander si le prix d’un<br />

engin dessiné au début des années cinquante ne pouvait pas être très sensiblement<br />

réduit par l’utilisation de techniques plus modernes. Par ailleurs, les performances<br />

des nouveaux systèmes d'armes, notamment les nouveaux missiles, ont conduit le<br />

SECT, en 1974, à une réflexion sur les systèmes de cibles. Les conclusions de c<strong>et</strong>te<br />

étude ont amené à deux nouveaux systèmes de cibles aériennes :<br />

- une cible subsonique destinée à remplacer le CT 20. Le SECT établit alors les<br />

spécifications de c<strong>et</strong>te nouvelle cible, la C22, <strong>et</strong> les a transmises à la DTEn, direction<br />

en charge de son développement. Parallèlement, le SECT développait de nouveaux<br />

<strong>moyens</strong> de guidage, télémesure <strong>et</strong> proximétrie, embarqués sur c<strong>et</strong>te cible.<br />

- il est apparu le besoin d'une cible aérienne supersonique. Vu le faible besoin, le<br />

développement d'une cible purement française a été abandonné. Le SECT s'est<br />

tourné dans un premier temps vers une cible utilisée par les anglais, <strong>et</strong> développée<br />

par les irlandais à partir d'un missile américain développé par Beech Aircraft,<br />

l'AQM37. Après discussions avec les irlandais, il est apparu préférable de prendre<br />

contact directement avec Beech Aircraft. Ces discussions, menées en 1975, ont<br />

conduit au développement de la cible Vanneau (figure 22). Le SECT ach<strong>et</strong>a le<br />

vecteur AQM37A directement à Beech, <strong>et</strong> en confia l'adaptation <strong>et</strong> l'intégration à<br />

Matra. Deux cents exemplaires de c<strong>et</strong>te cible ont été produits. C<strong>et</strong>te cible était<br />

lancée depuis un avion <strong>et</strong> n’était pas récupérable.<br />

Pour les essais contre les navires de surface, il était vite apparu nécessaire<br />

d’abandonner l’antique méthode qui consistait à faire tirer une vieille coque à<br />

distance respectable par un navire classique. Le SECT imagina une « cible marine »<br />

(figure 20) très rustique <strong>et</strong> dont l’apparence pour le missile était obtenue par des<br />

renforçateurs d’écho. La cible portait aussi, outre les dispositifs de proximétrie, une<br />

caméra « fish eyes » qui filmait le passage du missile. C<strong>et</strong>te cible était tirée par une<br />

ved<strong>et</strong>te télécommandée. Ce furent La Fourmigue pour le CEM, <strong>et</strong> La Semeuse pour<br />

le CEL ; cible marine <strong>et</strong> ved<strong>et</strong>te utilisées par ce centre étant remisées dans le port de<br />

Bayonne.<br />

C<strong>et</strong>te ved<strong>et</strong>te devait être remplacée par une nouvelle ved<strong>et</strong>te de 16 mètres<br />

baptisée Alienor (figure 21) qui fut fabriquée par les chantiers de La Ciotat, <strong>et</strong> c'est<br />

un « équipage du SECT » qui l'a amenée, en faisant le tour de l'Espagne jusqu'à<br />

Bayonne.<br />

Un problème récurrent qui s’est posé à propos des essais de missiles contre des<br />

cibles est de déterminer la façon dont ce missile atteint la cible. C’est d’abord la<br />

mesure de la distance de passage (quand la cible n’est pas atteinte de plein fou<strong>et</strong>),<br />

c’est ensuite la détermination de l’attitude du missile au moment où il aborde la cible.

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