Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
se recentra principalement sur Brétigny (installation à partir du 1 er août 1950 de la<br />
direction, de la sous-direction technique <strong>et</strong> des services généraux), sur Istres dès<br />
1947 pour les essais d’appareils partant de Marignane encombré par le trafic aérien<br />
civil, <strong>et</strong>, pour les essais d’armement, sur Cazaux, dont l’armée de l’Air avait le<br />
contrôle pour ses propres essais depuis 1936. Orange était abandonné en 1948,<br />
Marignane en 1958, <strong>et</strong> Villacoublay ne conservait plus que l’entraînement des Corps<br />
techniques.<br />
Pour les essais d’hydravions, une annexe provisoires avait été établie sur la base<br />
aéronavale de Berre. La base fut restituée à la Marine en 1948 par suite de la<br />
disparition de programmes d’hydravions.<br />
Une annexe avait été créée à Colomb-Béchar pour les essais d’engins <strong>et</strong> un<br />
détachement temporaire s’occupait des essais par temps chaud sur la base de<br />
Thionville en Algérie. Mais l’indépendance de l’Algérie mit un terme à l’activité du<br />
CEV dans ce pays <strong>et</strong> Cazaux accueillit la plupart des essais de missiles tactiques.<br />
L’installation dans les nouvelles emprises nécessita d’importants efforts financiers<br />
pour la création ou l’amélioration des pistes, le montage de hangars, l’édification de<br />
bâtiments de bureaux. En 1953, fut inaugurée à Brétigny une piste de<br />
3 000 m x 100 m, la plus grande d’Europe à l’époque (figure 1). Elle fut l’obj<strong>et</strong> d’une<br />
réfection en 1986.<br />
Après ces importants mouvements, la situation se stabilisa autour de Brétigny,<br />
siège <strong>et</strong> base d’essai, <strong>et</strong> des bases d’Istres <strong>et</strong> Cazaux.<br />
A noter l’abandon de Villacoublay, ses activités étant transférées aux Mureaux au<br />
début des années 60, puis à Melun-Villaroche en 1972.<br />
Le dispositif était complété par des détachements à Bordeaux <strong>et</strong> Toulouse pour la<br />
réception des avions.<br />
La DTIA <strong>et</strong>c. fut « affectataire principal » des emprises de Brétigny <strong>et</strong> de Melun-<br />
Villaroche <strong>et</strong> « affectataire secondaire » de celles d’Istres <strong>et</strong> Cazaux.<br />
L’effort se porta alors surtout sur l’équipement des bases (pistes, voierie, tours de<br />
contrôle, hangars <strong>et</strong> matériels techniques).<br />
Il y avait à Brétigny, outre la piste de 3 000 m déjà citée, une piste de 1 800 m. Il y<br />
eut à Istres une piste de 3 815 m <strong>et</strong> de 60 m de large, avec des prolongements à<br />
chaque extrémité respectivement de 1 500 m <strong>et</strong> de 340 m.<br />
En 1977, les surfaces couvertes s’élevaient à 79 000 m 2 à Brétigny, 38 000 m 2 à<br />
Istres (qui avait accueilli entre-temps les sections d’essai avions <strong>et</strong> moteurs),<br />
25 000 m 2 à Cazaux, 6 900 m 2 à Melun-Villaroche, 1 460 m 2 à Toulouse, 260 m 2 à<br />
Bordeaux, soit environ 150 000 m 2 au total.<br />
Les bases du CEV accueillirent des détachements de nombreux autres<br />
organismes : industriels, représentants des Forces aériennes, ONERA 5 , CNES, <strong>et</strong>c.<br />
5.2 - Les <strong>moyens</strong> aériens. La « flotte » du CEV<br />
Outre son activité aérienne de contrôle, voire d’aide à la mise au point des<br />
aéronefs prototypes, le CEV gérait <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tait en vol un grand nombre d’aéronefs qui<br />
lui étaient affectés ou prêtés, ou qu’il ach<strong>et</strong>ait pour faire face à ses missions<br />
complémentaires :<br />
5 Voir le chapitre 13 de ce document, notamment le § 3.2, <strong>et</strong> le chapitre 1 du tome II du document du<br />
COMAERO sur les Etudes <strong>et</strong> Recherches (2008).