Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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SECT 205<br />
L'existence du CIEES prit fin le 1 er juill<strong>et</strong> 1967, après que les installations eurent<br />
été démontées. Il revint au SECT/BAB de superviser ces dernières opérations, en<br />
récupérant ce qui pouvait être réutilisé sur les champs de tir métropolitains, CEM ou<br />
CEL. Finalement le SECT/BAB fut dissous officiellement le 1 er avril 1967.<br />
1.3 - La création du Centre d’essais des Landes (CEL)<br />
Dès le début de 1961, l'avenir du champ de tir saharien devenait de plus en plus<br />
incertain du fait de l'évolution de la situation en Algérie, <strong>et</strong> il apparaissait nécessaire<br />
de rechercher une solution de repli qui perm<strong>et</strong>trait à court terme de poursuivre les<br />
essais relatifs au programme de missiles balistiques. Ce fut une mission que reçut la<br />
DRME dès sa création en avril 1961. Deux solutions se présentaient :<br />
- une implantation en Guyane française : la base de lancement, située près de<br />
l'équateur <strong>et</strong> autorisant un tir vers l'ouest, se présentait comme très avantageuse<br />
pour les lancements de satellites. Mais ce n'était pas la priorité des militaires ; de<br />
plus l'éloignement de la métropole constituait un handicap sérieux ;<br />
- une implantation sur le littoral aquitain entre l'étang de Parentis <strong>et</strong> la côte, là où<br />
existait une grande forêt domaniale ; c<strong>et</strong>te solution présentait de plus l'avantage<br />
d’être proche de la base aérienne de Cazaux où se trouvait une annexe du CEV 6<br />
(Centre d’essais en vol). C<strong>et</strong>te deuxième solution était immédiatement évaluée par la<br />
p<strong>et</strong>ite équipe entourant l'ingénieur en chef Pierre Fayolle, avec les ingénieurs<br />
principaux René Reymond <strong>et</strong> René Boudin qui établirent rapidement un plan<br />
directeur des installations techniques du futur établissement, en envisageant, d’ores<br />
<strong>et</strong> déjà, les <strong>moyens</strong> qui seraient nécessaires au réceptacle.<br />
La DRME, qui avait confié la tâche à son sous-directeur <strong>moyens</strong> <strong>d'essais</strong>,<br />
Maurice Natta, proposa la solution métropolitaine dans les Landes. C<strong>et</strong>te proposition<br />
fut immédiatement r<strong>et</strong>enue par le ministre, Pierre Messmer, qui décida la création du<br />
Centre <strong>d'essais</strong> des Landes (CEL), le 4 juill<strong>et</strong> 1962 (décision 11408/DMA/CAB), <strong>et</strong><br />
chargea la DRME de sa réalisation. Celle-ci confia alors au SECT le soin de fonder<br />
<strong>et</strong> d'équiper le nouvel établissement. La direction du SECT établissait un avant-proj<strong>et</strong><br />
(document 126/SECT/D/CD), avec devis estimatif <strong>et</strong> échéancier, pour une entrée en<br />
service en juill<strong>et</strong> 1965 au profit du programme balistique. C<strong>et</strong> avant-proj<strong>et</strong> couvrait la<br />
totalité des investissements à réaliser, aussi bien les <strong>moyens</strong> techniques que les<br />
<strong>moyens</strong> supports. Il prenait aussi en compte les <strong>moyens</strong> nécessaires pour un<br />
réceptacle océanique.<br />
En même temps que le SECT recevait mission de créer le futur Centre, le<br />
directeur de celui-ci était désigné : ce fut l'ingénieur en chef Jean Soissons. Celui-ci<br />
organisa une base provisoire en utilisant les installations laissées vacantes par les<br />
hydravions Latécoère, <strong>et</strong> en les complétant par des baraques préfabriquées<br />
(baraques Fillod), ce qui permit d'accueillir les bureaux <strong>et</strong> les premiers personnels<br />
des divers participants, fixes ou de passage pour de courts séjours. C'est ainsi que<br />
put s'installer sur place le Bureau animation Landes, du SECT (SECT/BAL).<br />
En eff<strong>et</strong>, la direction du SECT avait créé, le 24 juin 1963, une antenne locale, à<br />
l'instar de ce qui existait au CIEES. avec une mission identique à celle qui avait été<br />
celle du SECT/BAB : présider à l'installation sur place des équipements techniques<br />
qui allaient constituer les systèmes de mesure du futur Centre. La responsabilité du<br />
SECT/BAL, initialement confiée à Noël Playe, devait échoir à Gilbert Doris, à<br />
6 Voir chapitre 1 de ce document.