Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
tournantes s’accrurent avec la recherche de puissances massiques élevées, <strong>et</strong> le<br />
laboratoire s’équipa de nombreux bancs d’essais progressivement automatisés (dont<br />
un banc de 400 kW à vitesse variable de 0 à 60 000 t/mn, <strong>et</strong> plusieurs bancs de<br />
génératrices-démarreurs) (figure 14).<br />
Dans les années 1980 apparurent les alternateurs à fréquence variable ; outre<br />
l’environnement mécanique <strong>et</strong> climatique, les équipements électriques furent<br />
qualifiés vis-à-vis des perturbations des réseaux <strong>et</strong> de la compatibilité<br />
électromagnétique.<br />
3.4.4 - Les essais d’équipements hydrauliques<br />
Les équipements hydrauliques introduits pendant la deuxième guerre mondiale<br />
principalement pour les trains d’atterrissages <strong>et</strong> les régulations d’hélices, trouvèrent<br />
un nouveau champ d’application avec les servo-commandes devenues<br />
indispensables pour contrôler le vol d’avions plus lourds <strong>et</strong> plus rapides.<br />
Le laboratoire d’hydraulique vit ainsi son activité s’étendre progressivement des<br />
tuyauteries <strong>et</strong> raccords aux pompes, électro-pompes, accumulateurs.<br />
Dans les années 1960 <strong>et</strong> 1970, <strong>et</strong> surtout avec le programme Concorde, se<br />
posèrent des problèmes spécifiques : nouveaux fluides (oronite en 1965, skydrol en<br />
1972), pressions <strong>et</strong> températures élevées. Le laboratoire se dota de nombreux bancs<br />
d’essais perm<strong>et</strong>tant de simuler tous les paramètres de fonctionnement<br />
(températures, pressions, débits), <strong>et</strong>, pour les machines tournantes, les vitesses <strong>et</strong><br />
gradients de vitesse. Les essais portèrent sur des équipements isolés ou constitués<br />
en systèmes compl<strong>et</strong>s. Le laboratoire traita également les équipements <strong>et</strong> les<br />
systèmes d’alimentation en carburant.<br />
A partir de 1978, le laboratoire reprit l’activité d’essais des servo-commandes<br />
assurée antérieurement par le LEA 5 (Laboratoire d’équipements aéronautiques) de<br />
Brétigny.<br />
Dans les années 1980, le laboratoire s’adapta aux évolutions technologiques que<br />
furent les commandes de vol numériques <strong>et</strong> les très hautes pressions (560 bar)<br />
(figure 15).<br />
3.4.5 - Les essais des équipements <strong>et</strong> systèmes de conditionnement d’air<br />
Les besoins d’expérimentation liés aux avions pressurisés furent pris en compte<br />
dès le début des années 1950, <strong>et</strong> l’EAT étudia <strong>et</strong> fit réaliser une première installation<br />
« Turbo-frigorigène EAT » qui était équipée d’un caisson de 18 m 3 simulant la<br />
cabine.<br />
C<strong>et</strong>te première installation ayant des performances insuffisantes, l’EAT engagea<br />
l’étude <strong>et</strong> la réalisation d’une nouvelle installation, utilisant notamment des<br />
turbomachines récupérées (Gabizo), dans la perspective du programme Caravelle.<br />
Mise en service en 1958, puis progressivement améliorée dès 1961 par l’addition de<br />
plusieurs caissons (dont un de 8 mètres de diamètre), d’une centrale de vide, de<br />
réchauffeurs, <strong>et</strong>c., elle permit de faire face aux besoins de tous les programmes des<br />
années 1960 <strong>et</strong> 1970. Le programme Concorde, avec ses quatre systèmes de<br />
conditionnement d’air en parallèle, fut un essai majeur <strong>et</strong> nécessita de nombreuses<br />
années de mise au point (1967-1974).<br />
5 Voir chapitre 1 (CEV), § 5.6 <strong>et</strong> 6.12.