Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
(banc SAMOVAR - Système automatisé de mesure des déviations optiques des<br />
verrières d’aéronefs) (figure 16).<br />
3.4.8 - Les essais des équipements de pilotage <strong>et</strong> de navigation<br />
La décision prise en 1978 par la DTCA de transférer les activités du Laboratoire<br />
d’équipements aéronautiques de Brétigny au CEAT conduisit à la création d’un<br />
nouveau laboratoire qui fonctionna dès 1979. Un des premiers essais effectués fut<br />
celui du pilote automatique analogique du Transall. En 1981, le laboratoire traita les<br />
équipements numériques du Mirage 2000 <strong>et</strong> de l’Atlantique 2, en m<strong>et</strong>tant en œuvre<br />
des <strong>moyens</strong> de test semi-automatiques, puis automatiques. Le laboratoire qualifia<br />
aussi des composants optiques (fibres <strong>et</strong> connecteurs). Tous ces essais purent être<br />
réalisés en simulant les conditions climatiques ou vibratoires de l’environnement réel.<br />
3.4.9 - Les agressions électromagnétiques<br />
Jusque dans les années 1960, les phénomènes électriques d’origine<br />
atmosphérique ne constituaient pas une grave menace pour des aéronefs réalisés<br />
avec des matériaux métalliques.<br />
L’introduction progressive de composants diélectriques (radômes, carénages<br />
divers), puis d’équipements de plus en plus miniaturisés fonctionnant en très bas<br />
niveau, conduisit le CEAT à m<strong>et</strong>tre en service en 1973 une installation perm<strong>et</strong>tant de<br />
reproduire les eff<strong>et</strong>s de la foudre.<br />
C<strong>et</strong>te installation était en fait double :<br />
- un générateur de tension de 5 MV perm<strong>et</strong>tait d’étudier les arcs de foudre ;<br />
- un générateur de courant de 200 kA perm<strong>et</strong>tait d’étudier les eff<strong>et</strong>s destructeurs<br />
directs <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s induits à l’intérieur de la cellule.<br />
D’abord installés à l’air libre, ces générateurs ont ensuite été abrités dans un<br />
grand bâtiment à ossature bois. Ils ont permis au départ de comprendre les<br />
phénomènes <strong>et</strong> de déterminer des principes de protection, puis de traiter les<br />
problèmes pratiques des grands programmes. Ils ont ultérieurement été complétés<br />
par divers <strong>moyens</strong> perm<strong>et</strong>tant de reproduire des agressions normalisées (générateur<br />
« DICOM », Dispositif impulsionnel de courant à ondes multiples, générateur<br />
« Sisyphe » pour l’étude des eff<strong>et</strong>s indirects).<br />
La multiplication des équipements, <strong>et</strong> leur sensibilité aux rayonnements émis dans<br />
leur environnement proche ou lointain conduisit par ailleurs au développement d’une<br />
importante activité d’essais de compatibilité électromagnétique : en 1980, une<br />
maqu<strong>et</strong>te de Mirage 2000 équipée de ses commandes de vol électriques fut soumise<br />
à la simulation d’une impulsion électromagnétique (IEM). Le CEAT s’équipa<br />
progressivement en cages de Faraday, chambres anéchoïques (figure 17),<br />
ém<strong>et</strong>teurs, récepteurs, antennes, <strong>moyens</strong> fixes ou mobiles perm<strong>et</strong>tant d’évaluer <strong>et</strong><br />
de résoudre les problèmes de compatibilité électromagnétique soit au CEAT, soit<br />
chez les constructeurs. Les années 1990 virent la création d’un grand hall tranquillisé<br />
pour les champs forts (hall « EOLE »).<br />
3.4.10 - La certification des logiciels embarqués<br />
Avec le développement de systèmes complètement numérisés, le logiciel<br />
embarqué s’est approprié les fonctions les plus critiques, du freinage au pilotage