Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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SECT 229<br />
Dans un premier temps, les récepteurs développés pour la réception en bande P<br />
ont été utilisés en ajoutant en sortie d’antenne un simple transposeur de fréquence.<br />
C<strong>et</strong>te solution a dû finalement être abandonnée au profit de récepteurs fonctionnant<br />
directement en bande S.<br />
Toutes ces évolutions furent prises en compte sur les divers sites de réception des<br />
télémesures des champs de tir. A Biscarosse, dans l’emprise principale, la station<br />
des télémesures avait été placée sur une des dunes les plus élevées du site,<br />
80 mètres, de façon à disposer de conditions de propagation favorable avec les sites<br />
de lancement, en prévision de réglages éventuels avant tir. On prit l’habitude de la<br />
désigner par le nom de Sainte Eulalie, du nom du village le plus proche <strong>et</strong> de la forêt<br />
qui l’entoure. Bien identifiable par l’énorme antenne Cyclope, elle reçut par la suite<br />
des antennes Antarès de diverses tailles.<br />
La station de flanquement d’Hourtin, initialement équipée d’une Télémaque au<br />
somm<strong>et</strong> du phare, reçut ensuite des antennes Antarès (figure 16). La station de<br />
grand flanquement de Quimper reçut dès sa création une antenne Antarès de<br />
10 mètres <strong>et</strong> une de quatre mètres.<br />
Sur le Henri Poincaré, l’antenne initiale Télémaque fut remplacée par trois<br />
antennes Antarès. Le nombre de ces antennes fut porté à six pour le Monge. Par<br />
contre il n’y eu pas de prise en considération du passage en bande S pour les<br />
escorteurs, non plus que pour les AMOR. L’utilité de ces <strong>moyens</strong> navals <strong>et</strong> aériens<br />
était en eff<strong>et</strong> remise en cause, <strong>et</strong> il ne fut pas jugé opportun de les faire évoluer.<br />
Les transformations furent évidemment aussi réalisées au CEM. Une mention<br />
spéciale doit être faite à propos d’une installation au fort du Mont Coudon. Situé sur<br />
le continent à une altitude de 702 mètres, il reçut une station secondaire très<br />
semblable à celles du CEL avec, pour la télémesure, deux antennes Antarès de 10<br />
<strong>et</strong> 4 mètres respectivement.<br />
L’implantation sur ce site posa des problèmes, en particulier pour la protection<br />
contre la foudre, à laquelle c<strong>et</strong> éperon rocheux était particulièrement exposé. Par<br />
ailleurs il fut demandé que l’antenne de 10 mètres puisse fonctionner pour d’autres<br />
applications en bande X, sans pour autant cesser d’être utilisable en bande S. Le<br />
CTME fit alors réaliser un système motorisé perm<strong>et</strong>tant de passer d’une bande de<br />
fréquence à l’autre en moins d’une minute. De toute façon, ce nouveau site de<br />
mesures perm<strong>et</strong>tait d’accroître de façon importante les possibilités du champ de tir<br />
méditerranéen.<br />
2.6 - Les radars de trajectographie<br />
Lorsque le SECT prit en charge les équipements de champs de tir, les radars<br />
étaient largement utilisés, essentiellement au CIEES des radars COTAL (Conduite<br />
de tir d’artillerie lourde). Ce radar avait été développé juste après la guerre par<br />
Thomson, sur contrat de la SEFT (Section d’études <strong>et</strong> de fabrications des<br />
télécommunications), pour les batteries antiaériennes de 90. Conçu avec la<br />
technologie de l’époque (magnétron, tubes à vide, composants discr<strong>et</strong>s, <strong>et</strong>c.), c’était<br />
un excellent matériel qui devait trouver de multiples applications lorsque le canon<br />
antiaérien fut abandonné, en particulier pendant longtemps sur les champs de tir.<br />
Une photographie prise en 1967 d’un point radar du CEL montre un alignement de<br />
radars. Ce sont encore à c<strong>et</strong>te époque des COTAL. Mobiles, robustes (ils avaient été<br />
prévus pour le champ de bataille) ce furent, peut-on écrire, « des bonnes à tout