Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CEPR 127<br />
essai de givrage, statoréacteur, <strong>et</strong>c.), on est amené à réaliser des essais dits « en<br />
veine libre ». Les débits d’air nécessaires sont alors très supérieurs.<br />
Dans tous les cas, d’infinies précautions sont nécessaires pour, d’une part,<br />
réaliser des mesures précises de performances du moteur <strong>et</strong>, d’autre part, assurer la<br />
sécurité du spécimen en essai <strong>et</strong> des installations elles-mêmes. Il faut en eff<strong>et</strong>, bien<br />
évidemment, que la défaillance de l’un des composants (propulseur en essai ou<br />
installation d’atmosphérisation) - par exemple un arrêt brutal intempestif -, n’entraîne<br />
pas des conséquences catastrophiques sur l’ensemble de la chaîne.<br />
En pratique<br />
Les installations nécessaires sont extrêmement complexes. C’est ce qu’on<br />
appelle, au CEPr, l’ATMOS, gigantesque usine de conditionnement d’air. On y crée<br />
de l’air froid, chaud, déprimé, comprimé, sec ou humide selon les conditions d’essais<br />
à réaliser. Les débits habituellement rencontrés sont compris entre 100 <strong>et</strong> 200 kg/s 12 .<br />
L’ATMOS comporte un grand nombre de constituants connectés en réseaux :<br />
- des compresseurs d’alimentation ;<br />
- des compresseurs d’extraction ;<br />
- des réfrigérants, des préchauffeurs, des sécheurs ;<br />
- des canalisations d’air <strong>et</strong> des vannes pilotables ;<br />
- des systèmes sophistiqués de contrôle-commande capables de piloter<br />
l’ensemble avec la précision nécessaire, y compris, aujourd’hui, en régime transitoire<br />
(pour simuler par exemple un profil de vol, ou des changements de régime du<br />
propulseur en essai) ;<br />
- des dispositifs de sécurité capables de préserver, à la fois, les turboréacteurs<br />
en essais <strong>et</strong> les installations elles-mêmes (notamment, par exemple, en cas d’arrêt<br />
brutal du réacteur en essai).<br />
Tous ces gros matériels, dont le nombre <strong>et</strong> le volume surprennent toujours le<br />
visiteur, sont reliés entre eux par des kilomètres de tuyauteries, souvent refroidies<br />
par circulation externe d’eau <strong>et</strong> dont certaines dépassent 2 mètres de diamètre<br />
ponctuées de quelques centaines de vannes de même diamètre.<br />
Les puissances mises en jeu lors d’un essai, variables selon les points de vol à<br />
simuler <strong>et</strong> les performances du moteur en essai, sont souvent de plusieurs dizaines<br />
de MégaWatts.<br />
Afin d’en minimiser les coûts, ces éléments sont aujourd’hui choisis, autant que<br />
possible, parmi des types courants dans l’industrie. C<strong>et</strong>te logique a cependant des<br />
limites, car les machines sont, au CEPr, appelées à fonctionner dans des conditions<br />
très spécifiques.<br />
En particulier, on recherche une grande flexibilité d’emploi, pour s’adapter aux<br />
conditions d’essais éminemment variables, contrairement aux installations<br />
industrielles « normales » qui fonctionnent le plus souvent en régime stabilisé.<br />
12 150 kg/s maximum, maintenant.