Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
correction des pannes entraînait une probabilité non négligeable de nouvelle panne<br />
nécessitant à son tour un vol de vérification. Il en résulta un engorgement<br />
inacceptable des appareils en attente de fin de réception. La Marine tenant à<br />
disposer rapidement de ses avions, ne serait-ce que pour l’entraînement de ses<br />
équipages, un modus vivendi fut établi : elle accepta la livraison d’avions dont la<br />
correction des pannes du système opérationnel n’avait pas été vérifiée en vol ou<br />
dont les pannes dudit système étaient mineures. Avec le temps, le système fut rendu<br />
plus fiable <strong>et</strong> la situation rentra dans l’ordre.<br />
Les premiers Transall de série connurent une mésaventure analogue mais pour<br />
d’autres causes : des modifications techniques étaient décidées avec un calendrier<br />
tel que les avions sortis d’usine, mais pas encore à jour de ces modifications, <strong>et</strong> donc<br />
non susceptibles d’être réceptionnés, s’empilèrent sur les tarmacs.<br />
Vers le début des années 70, il est apparu que, grâce aux progrès de la<br />
communication entre sol <strong>et</strong> vol, le CEV pouvait se contenter de suivre du sol ou<br />
vérifier a posteriori les enseignements des vols du constructeur ou du réparateur.<br />
D’autre part, la maturité des industriels rendait moins impérative une répétition<br />
intégrale, par le CEV, de leurs propres essais.<br />
Différentes formules furent adoptées : vols du CEV par sondage ou vols partagés,<br />
ou vols communs pour les appareils multiplaces.<br />
Pour les avions sortant de réparation, les principes étaient les mêmes. Les<br />
Ateliers industriels de l’aéronautique (AIA) de l’Etat avaient un service de contrôle<br />
interne qui jouait le rôle du SIAR. Le personnel d’essai en vol de réception dépendait<br />
fonctionnellement du CEV <strong>et</strong> hiérarchiquement du directeur de l’établissement. Ces<br />
deux caractéristiques étaient de nature à engendrer des conflits, même si les intérêts<br />
financiers n’étaient pas en cause.<br />
6.9 - Liaisons aériennes <strong>et</strong> transport de matériels<br />
Les liaisons aériennes perm<strong>et</strong>taient de palier la dispersion des bases d’essai <strong>et</strong> la<br />
multiplicité des détachements. En particulier elles permirent, à l’époque où l’on<br />
essayait les premiers missiles tactiques à Colomb-Béchar <strong>et</strong> Hammaguir, de<br />
transporter dans des délais extrêmement courts les bandes d’enregistrement en<br />
métropole.<br />
Le CEV disposait à c<strong>et</strong>te fin, en 1972, d’une flotte de 17 appareils avec lesquels il<br />
réalisa 6 000 heures de vol, ce qui représentait 2% des heures de vol totales du CEV<br />
<strong>et</strong> entraînait bien moins que 2% du coût.<br />
70% des passagers transportés étaient des personnels de la DTIA, <strong>et</strong>c.<br />
6.10 - Activités aéronautiques diverses<br />
Les aptitudes <strong>et</strong> les compétences de ses personnels ainsi que l’existence d’une<br />
flotte d’appareils perm<strong>et</strong>tant de disposer à tout moment en fonction des priorités<br />
d’une grande variété d’aéronefs, ont conduit le CEV à exécuter des opérations à la<br />
marge de ses missions dans le domaine aéronautique. On en citera quelques unes :<br />
- Barrières d’arrêt : de 1957 à 1966, le CEV a procédé, à Istres, à une centaine<br />
d’essais avec pilote à bord de l’avion. Les essais effectués sur des modèles<br />
américains <strong>et</strong> suédois ont fait apparaître des défauts qui ont conduit à définir un<br />
programme de barrière d’arrêt française pour le futur. Les risques de tels essais<br />
étaient non négligeables.