Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
A la fin des années 1960, plusieurs grands programmes civils <strong>et</strong> militaires sont<br />
lancés : Airbus 300, Mercure, Corv<strong>et</strong>te, Falcon 10, Jaguar, Mirage F1 (figure 7), <strong>et</strong><br />
les hélicoptères Gazelle <strong>et</strong> Puma (figure 8). Ces programmes, qui ont un cycle de<br />
développement plus court que le programme Concorde, entraînent au début des<br />
années 1970 une charge de travail considérable, alors que les essais du programme<br />
Concorde sont loin d’être terminés. Le CEAT doit de plus assurer les essais<br />
structuraux de plusieurs avions légers <strong>et</strong> planeurs du fait de la ferm<strong>et</strong>ure de la station<br />
d’essais statiques du STAé. Le contrat SOPEMEA se révèle un outil précieux pour<br />
faire face à c<strong>et</strong>te accumulation d’activité.<br />
Durant c<strong>et</strong>te période, consacrée essentiellement à réaliser dans les délais<br />
souhaités les essais nécessaires à tous ces programmes, le CEAT continue malgré<br />
tout à évoluer. Plusieurs laboratoires sont déplacés du site de « Guillaum<strong>et</strong> » vers<br />
l’annexe de l’Hers : celui des pneus-roues-freins en 1968, celui des matériaux en<br />
1969. Un nouveau grand hall d’essais structuraux, accolé au hall Concorde, est<br />
construit en 1971 pour accueillir la cellule d’essais statiques Airbus. En 1974, c’est<br />
l’atelier du centre qui vient s’installer dans le hall de montage de la cellule d’essais<br />
statiques Concorde.<br />
Quelques installations nouvelles sont mises en service : soufflerie de profils S10<br />
(1967), machines d’essais de pneus Adamson 640 (1967) <strong>et</strong> Repiqu<strong>et</strong> (1972) (figure<br />
9), générateurs de foudre (1973) (figure 10). Les systèmes de contrôle-commande,<br />
les centrales d’acquisition <strong>et</strong> de traitement des mesures évoluent rapidement avec<br />
les progrès constants des automatismes <strong>et</strong> de l’informatique.<br />
Le CEAT doit aussi pendant c<strong>et</strong>te période assurer des essais structuraux au profit<br />
des engins balistiques, en effectuant des essais en pression <strong>et</strong> à chaud des corps de<br />
propulseurs, des essais d’inter-étages, des essais des « dispositifs d’arrêt de<br />
poussée », <strong>et</strong> pour finir un essai en pression <strong>et</strong> haute température d’un corps de<br />
rentrée M20. C<strong>et</strong>te charge d’essais diminue ensuite rapidement avec la montée en<br />
puissance de la Direction technique des engins (DTEn) <strong>et</strong> de ses établissements. De<br />
façon plus anecdotique, le CEAT réalise un essai à haute température d’une<br />
structure de planeur hypersonique « VERAS » (Véhicule de recherches<br />
aérodynamiques <strong>et</strong> structurales).<br />
L’ENICA (Ecole nationale d’ingénieurs des constructions aéronautiques) était<br />
venue s’installer en 1961 dans une partie des locaux de l’ancienne Ecole vétérinaire<br />
que l’EAT n’occupait pas. En 1968, au départ de l’ingénieur général Emile Blouin qui<br />
avait présidé à c<strong>et</strong>te nouvelle installation, la DTCA confie au directeur du CEAT la<br />
direction de l’ENICA. C<strong>et</strong>te décision s’avère vite particulièrement favorable pour<br />
l’ENICA, car le CEAT apporte un soutien direct, d’une part au niveau du corps<br />
professoral, mais aussi au niveau logistique ; c<strong>et</strong>te situation se prolonge jusqu’en<br />
1986, <strong>et</strong> durant c<strong>et</strong>te période les trois directeurs successifs (les IG Marc Faury, Louis<br />
Pacaud <strong>et</strong> Michel Dumas) prennent des arbitrages qui perm<strong>et</strong>tent à l’ENICA de se<br />
développer considérablement, notamment en libérant des locaux perm<strong>et</strong>tant à<br />
l’Ecole d’étendre ses laboratoires afin d’accueillir un plus grand nombre d’étudiants.<br />
L’ENICA devient une ENSI (Ecole nationale supérieure d’ingénieurs) en 1979 <strong>et</strong><br />
atteint rapidement ensuite le premier rang dans le concours commun des ENSI.<br />
Tous ceux qui ont connu c<strong>et</strong>te période se souviennent de l’ambiance fiévreuse,<br />
volontaire <strong>et</strong> créative qui s’était emparée du Centre : il fallait semaine après semaine