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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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SECT 241<br />

Pour ce deuxième problème, de loin le plus difficile, le CEL, a développé des<br />

méthodes utilisant ses <strong>moyens</strong> optiques. Pour le premier, la « proximétrie »,<br />

différentes méthodes ont pu être mises au point :<br />

- Il y eut des méthodes utilisant des <strong>moyens</strong> radioélectriques. Dans les années<br />

soixante, on avait encore le fizeaugraphe, <strong>et</strong> ce fut une des raisons de son maintien,<br />

un temps, à Hammaguir. Puis apparut un proximètre radioélectique réalisé par la<br />

société ELECMA sur contrat du SECT. Le CTME a développé, par la suite, un<br />

proximètre laser, réalisé par Matra, perm<strong>et</strong>tant une précision de l'ordre de 25 cm.<br />

- Le CTME fit aussi développer un proximètre « nucléaire », utilisé essentiellement<br />

pour les missiles air-air <strong>et</strong> réalisé par la SODERN. Il était basé sur un récepteur de<br />

rayons gamma placé sur la cible, une p<strong>et</strong>ite source étant mise sur le missile. Le<br />

résultat du scintillateur placé sur la cible est transmis par télémesure.<br />

L’existence au CEL du radar Artois (figure 11), qui perm<strong>et</strong>tait la poursuite<br />

simultané de deux objectifs, fournit aussi un moyen puissant d’observer<br />

l’interception.<br />

2.11 - TREMAIL (Trajectographe d’engins marins à l’île du Levant) 17<br />

En 1968/69, il était question d’un super missile à changement de milieu. Ce proj<strong>et</strong><br />

devait être abandonné (ou remis à plus tard), mais entre temps le SECT,<br />

connaissant l’existence du polygone américain AUTEC 18 (Atlantic Undersea Test and<br />

Evaluation Center), aux Bahamas, avait lancé l’étude d’un champ de tir sous-marin 19 .<br />

Proj<strong>et</strong> ambitieux, qui montra la faisabilité d’un tel polygone, mais pour un coût élevé.<br />

Il fut alors décidé de compléter l’étude papier par l’installation d’une maille<br />

expérimentale de trajectographie sous-marine par grands fonds (2 400 m) dans le<br />

but de valider les solutions technologiques <strong>et</strong> la tenue dans le temps des<br />

équipements envisagés, d’étudier les bruits ambiants <strong>et</strong> d’évaluer la précision<br />

espérée de la trajectographie.<br />

De son coté, l’ECAN (Etablissement de construction <strong>et</strong> armes navales) de Saint-<br />

Tropez avait fait réaliser dans le golfe de Saint-Tropez une installation, baptisée<br />

STRATUS, destinée à l’étude des torpilles. Les hydrophones étaient reliés à une<br />

bouée de surface, solution économique incontestablement, mais trop risquée comme<br />

allaient le démontrer les faits, car lors d’une tempête la bouée fut emportée <strong>et</strong> le<br />

polygone pratiquement détruit. De plus c<strong>et</strong>te réalisation, trop proche des côtes,<br />

excluait l’évolution de sous-marins.<br />

Aussi, on en vint donc à un proj<strong>et</strong> de polygone sous-marin au large de l’île du<br />

Levant, extension de la maille expérimentale. Cela perm<strong>et</strong>tait d’immerger les<br />

hydrophones en eau profonde, sur un plateau sous-marin à 2 000 mètres environ de<br />

profondeur, donc avec des traj<strong>et</strong>s acoustiques sous forte incidence. Chaque<br />

hydrophone devait être relié au centre d’exploitation situé à terre. De c<strong>et</strong>te façon le<br />

risque était réparti sur chaque hydrophone, mais cela conduisait à une réalisation<br />

n<strong>et</strong>tement plus onéreuse. La DRME/SDME devait alors se saisir de la question <strong>et</strong><br />

charger le SECT de la réalisation, dans le cadre du Centre d’essais de la<br />

Méditerranée (début des années 1970).<br />

17 Témoignages de Yves Stierlé <strong>et</strong> Jean Rozmarin.<br />

18 Utilisé surtout pour les exercices <strong>et</strong> jeux de guerre.<br />

19 Par Henri Cardot, alors SECT/BEG.

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