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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CIEES<br />

lui-même des engins balistiques. Ils portèrent sur une série d’engins dont chacun<br />

reçut le nom d’une pierre précieuse.<br />

Après le VE10 « Aigle », qui était destiné à m<strong>et</strong>tre au point les procédures<br />

d’essais, le VE110 « Agate » fut tiré 12 fois, dont 10 fois avec succès ; il servit<br />

d’abord à la mise au point des têtes de mesure, puis à l’étude de la récupération du<br />

corps de rentré. Le VE 111 « Topaze », tiré 14 fois dont 13 fois avec succès, avait<br />

pour but l’étude du pilotage. Le VE 121 « Emeraude » destiné à l’étude du pilotage<br />

d’un engin à liquide essuya d’abord deux échecs, pour finalement connaître par deux<br />

fois la réussite. Enfin le VE 231 « Saphir » (figure 28), premier biétage de la série,<br />

permit d’étudier le guidage <strong>et</strong> la rentrée dans l’atmosphère. Il fit l’obj<strong>et</strong> de<br />

15 lancements, dont 13 furent des succès. Il convient d’y ajouter les 10 tirs des<br />

VE 210 « Rubis ». Les six premiers, qui connurent deux échecs, sont à placer dans<br />

le cadre de la préparation du lanceur de satellite Diamant ; les quatre autres furent<br />

utilisés avec succès comme fusées-sondes au bénéfice du CNES.<br />

Pour les essais du VE231R, destiné à étudier les conditions de rentrée de l’ogive<br />

dans l’atmosphère, le tir fut effectué à la quasi-verticale, le point de chute étant à<br />

60 km sur la hamada du Guir. Ceci conduisit à déplacer le radar Aquitaine <strong>et</strong> à<br />

l’installer à B1. Pour les tirs d’essai du système de guidage, avec les VE231G, les<br />

tirs purent être effectués à grande portée. Des installations temporaires furent alors<br />

utilisées comme il était prévu lors des accords de 1962. Ainsi des télescopes IGOR,<br />

mis en place à Beni Abbés <strong>et</strong> à Tabelbala, permirent d’observer la séparation des<br />

étages. Des radars COTAL furent de la même façon utilisés pour observer la rentrée<br />

<strong>et</strong> pour localiser les points de chute à 1 500 km dans la région de Djan<strong>et</strong> puis à<br />

2 100 km au Niger, entre Niamey <strong>et</strong> Agades.<br />

Quatre essais purent aussi avoir lieu à Hammaguir, avant la ferm<strong>et</strong>ure du CIEES,<br />

dans le cadre du développement des engins balistiques eux-mêmes : deux tirs de<br />

S112 en 1965, <strong>et</strong> deux tirs de M112 en 1966. Ce furent quatre échecs.<br />

Le premier responsable des essais pour la SEREB était le colonel Robert<br />

Michaud, qui avait été directeur du CIEES en 1947. Lui succéda Amédée Mollard.<br />

Pendant la période où la maîtrise d’ouvrage resta à la DTIA, les équipes d’essai de la<br />

SEREB travaillaient sous le contrôle de la section missiles du CEV, dirigée par Jean-<br />

Louis Rosoor, <strong>et</strong> ce fut le sous-directeur technique Air, Yves Sillard 12 , qui continua à<br />

la représenter sur place, en particulier pour établir les ordres d’essais en coopération<br />

avec le CIEES <strong>et</strong> le colonel Robert Michaud représentant le maître d’œuvre<br />

industriel. Puis la section missile du CEV fut transférée en bloc à la DTEn (Direction<br />

technique des engins).<br />

12 - LE CNES, DIAMANT ET LE PREMIER SATELLITE<br />

Le Centre national d’études spatiales (CNES), qui avait été créé le<br />

19 décembre 1961 par le général Aubinière, ancien directeur du CIEES, fut à ses<br />

débuts un partenaire du CIEES. On a déjà exposé son activité à Hammaguir avec les<br />

fusées-sondes. Mais c’est évidemment la réalisation du lanceur Diamant, <strong>et</strong> la mise<br />

12 Futur DGA.<br />

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