Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CEV 43<br />
dispositif optique fournissait au pilote une représentation du monde extérieur<br />
(horizon, sol <strong>et</strong> cibles) <strong>et</strong> une imagerie radar. On pouvait donner aux cabines des<br />
mouvements plus ou moins complexes pour soum<strong>et</strong>tre le pilote aux sensations du<br />
vol, de façon imparfaite bien sûr. Pour approcher la sensation d’accélération, le siège<br />
pouvait être muni de dispositifs spéciaux.<br />
Un bâtiment spécialisé fut construit en 1979 ; son extension fut doublée en 1987.<br />
En 1989, la Section études <strong>et</strong> simulation disposait de 7 cabines, avions <strong>et</strong><br />
hélicoptères.<br />
5.4.3 - Moyens divers<br />
Le CEV fut amené à s’équiper de divers dispositifs nécessaires pour des<br />
campagnes d’investigation au sol sur le comportement des aéronefs.<br />
Pour les barrières d’arrêt, après une centaine d’essais sur piste existante avec<br />
pilotage humain, la base d’Istres construisit une installation complexe, dite SESLA,<br />
composée d’une p<strong>et</strong>ite piste de 1 000 m, de catapultes, de freins <strong>et</strong> de véhicules<br />
catapultables.<br />
On construisit aussi un banc pour essais acoustiques sur le réacteur du Concorde.<br />
5.5 - Le LAMAS<br />
Les conditions de vol, notamment l’altitude <strong>et</strong> les accélérations, ne sont pas sans<br />
conséquences sur la physiologie des navigants.<br />
Le LAMAS, Laboratoire de médecine aéronautique (puis aérospatiale 6 ) fut créé <strong>et</strong><br />
équipé pour perm<strong>et</strong>tre une expérimentation au sol des conditions susceptibles d’être<br />
rencontrées en vol, ou déjà rencontrées lors d’incident ou d’accident.<br />
Accessoirement, les <strong>moyens</strong> du LAMAS pouvaient être utilisés pour essayer dans<br />
certaines conditions de vol les équipements aéronautiques.<br />
L’outil le plus connu était la centrifugeuse humaine, implantée à Brétigny, dont<br />
l’activité ne se limitait pas aux recherches médico-physiologiques (pour des<br />
accélérations de 1 à 15 g) mais visait aussi la validation d’équipements (1 à 50 g).<br />
Une centrifugeuse plus moderne était en cours de réalisation à la fin du XX e siècle<br />
(figure 3).<br />
Un autre matériel important était le caisson d’altitude, perm<strong>et</strong>tant des recherches<br />
sur l’homme <strong>et</strong> des essais d’équipements dans des conditions extrêmes. Le domaine<br />
d’altitude était de 0 à 33 000 m. Le domaine de température était de –40° à +60°.<br />
Plus tard, des matériels dédiés à la sélection des astronautes furent créés : la<br />
« selle de vélo » destinée à expérimenter le r<strong>et</strong>our vers la pesanteur ; un fauteuil<br />
tournant avec mouvements latéraux ; un dispositif de dépressurisation de la partie<br />
basse du corps.<br />
5.6 - Le LEA<br />
Situé à Issy-les-Moulineaux, le LEA (Laboratoire des équipements aéronautiques)<br />
était au départ le laboratoire d’essais de la section équipements du STAé (Service<br />
technique aéronautique). Centre d’essai facilement accessible, il a servi aussi à la<br />
formation de nombreux jeunes ingénieurs <strong>et</strong> techniciens. Il a été transféré à Brétigny<br />
dans le cadre de la création de l’héliport en 1965. Puis, les <strong>moyens</strong> matériels <strong>et</strong><br />
6 Voir § 6.11.