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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />

Le CEAT a étudié à la fin des années 1960 une « soufflerie à densité variable »,<br />

qui ne fut finalement pas réalisée, mais dont la définition préfigura la soufflerie<br />

pressurisée F1 installée par l’ONERA sur le site du Fauga 3 .<br />

En améliorant de façon continue ses installations, le CEAT a apporté avec les<br />

souffleries S4 <strong>et</strong> S5 une contribution significative à la mise au point dans le domaine<br />

des basses vitesses de beaucoup de proj<strong>et</strong>s d’avions, <strong>et</strong> à des coûts très modérés.<br />

La soufflerie S5 a largement été utilisée par les programmes militaires pour étudier le<br />

comportement des charges externes lors de leur largage. Quant au tunnel<br />

hydrodynamique, il a permis d’étudier des problèmes très divers : comportement des<br />

avions à proximité du sol grâce à une plate-forme motorisée d’abord par un réacteur<br />

ATAR8, puis par un moteur électrique linéaire, comportement au catapultage de<br />

divers équipements (incluant des moteurs en fonctionnement), par utilisation de la<br />

catapulte ; c’est sur c<strong>et</strong>te installation que plusieurs problèmes délicats affectant la<br />

version Marine du Rafale ont pu être rapidement identifiés <strong>et</strong> réglés. D’autres<br />

expérimentations au caractère plus anecdotique ont aussi été réalisées dans le<br />

tunnel : mesures de coefficients d’adhérence de pneumatiques, comportement<br />

hydrodynamique de plans porteurs immergés, de sonars… <strong>et</strong> un essai très<br />

spectaculaire de comportement au crash d’un atterrisseur principal.<br />

3.2 - Les essais de matériaux<br />

L’activité des « matières premières » a été dès le début d’une grande importance.<br />

Dans les années 1940 il s’agissait d’abord de caractériser les propriétés mécaniques<br />

<strong>et</strong> la composition chimique des matériaux. Dès 1945, l’EAT disposait de machines<br />

d’essais Amsler, d’un pulsateur Schenck <strong>et</strong> d’une machine de traction Trayvou à<br />

vérin hydraulique horizontal de 2 500 kN.<br />

Dans les années 1950 apparaît une activité croissante dans le domaine de la<br />

fatigue des matériaux. L’EAT définit au profit du Service technique de l’aéronautique<br />

des éprouv<strong>et</strong>tes normalisées qui, produites en très grand nombre <strong>et</strong> avec beaucoup<br />

de soin par l’atelier à partir des matières fournies par les élaborateurs, <strong>et</strong> essayées<br />

sur des batteries de machines d’essais de fatigue (vibrophores Amsler, machines<br />

« EAT ») ont permis de caractériser les aciers, les alliages légers, les alliages de<br />

titane (1951), des fibres <strong>et</strong> tissus de verre (1956), <strong>et</strong>c.<br />

Les laboratoires de l’activité « matériaux » sont déplacés à l’Annexe de l’Hers à<br />

partir de 1969, ce qui leur perm<strong>et</strong> de se moderniser <strong>et</strong> de s’étendre pour prendre en<br />

compte de nouvelles activités. Les essais de caractérisation se développent <strong>et</strong> se<br />

diversifient vers d’autres matériaux (fibres de carbone à partir de 1973, matériaux<br />

haute température à partir de 1977…) avec des modes de sollicitation plus<br />

complexes ou mieux adaptés à certaines utilisations (essais en<br />

température/humidité, fatigue oligocyclique).<br />

Les <strong>moyens</strong> d’analyse, d’examen microscopique, de contrôle non destructif se<br />

développent en parallèle.<br />

Enfin, l’acquisition de plusieurs machines de grande capacité perm<strong>et</strong> de contribuer<br />

à la mise au point des technologies structurales au profit des nouveaux programmes<br />

(figure 12).<br />

En 1970, à la suite de plusieurs accidents dramatiques suivis de feu à bord, un<br />

nouveau laboratoire d’inflammabilité est créé, complété en 1974 par un laboratoire<br />

de toxicité.<br />

3 Voir le chapitre 13 (ONERA), § 1.4.2.

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