Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
(n° 759/DMA/ORG) intervint le 15 mai 1961 sous la signature du même général<br />
Gaston Lavaud, devenu entre-temps Délégué ministériel pour l’armement (DMA).<br />
Elle établissait les responsabilités respectives, en stipulant : « (a) Le directeur du<br />
CIEES est chargé de l’organisation <strong>et</strong> du fonctionnement du Centre. (b) Le chef du<br />
SECT est responsable de l’ensemble des investissements nécessaires à<br />
l’équipement des terrains d’essais du Centre <strong>et</strong> plus particulièrement du champ de tir<br />
à longue distance ».<br />
En conséquence le directeur du CIEES établissait <strong>et</strong> gérait le budg<strong>et</strong> de<br />
fonctionnement (article 34-85 de la section commune) <strong>et</strong> le chef du SECT établissait<br />
<strong>et</strong> gérait le budg<strong>et</strong> d’investissement du Centre (article 51-82 de la section commune).<br />
Et comme on l’a vu dans l’Introduction, les deux organismes étaient placés<br />
provisoirement sous l’autorité directe du Délégué ministériel pour l’armement. La<br />
Direction des études <strong>et</strong> développements du CIEES était alors supprimée, <strong>et</strong> son<br />
personnel était alors versé au Service des équipements de champ de tir. C<strong>et</strong>te<br />
situation fut mal vécue par l’équipe de Gabriel Colin, <strong>et</strong> progressivement ses anciens<br />
membres quittèrent le SECT, dont plusieurs pour rejoindre le Centre national<br />
d’études spatiales (CNES) nouvellement créé.<br />
C<strong>et</strong>te organisation, qui peut paraître surprenante, fonctionna à la satisfaction de<br />
tous. La liaison entre le SECT <strong>et</strong> le Centre était assurée sur place, à Béchar, par une<br />
représentation du SECT, sous la responsabilité de Noël Playe, le « Bureau animation<br />
Béchar » (SECT/BAB) auquel revenait de superviser l’installation des nouveaux<br />
équipements <strong>et</strong> leur prise en charge par le personnel du Centre. On prit l’option, pour<br />
cela, de constituer, lors de la mise en service des équipements, des équipes mixtes<br />
sous l’égide du SECT/BAB, avec les techniciens des industriels <strong>et</strong> les agents du<br />
CIEES, jusqu’à ce que ces derniers aient acquis la pleine maîtrise des matériels<br />
concernés.<br />
9 - DU PROJET INITIAL A LA REALISATION<br />
Le démarrage effectif de l’étude du champ de tir grande portée date du début<br />
1959. C’est à c<strong>et</strong>te époque que le Groupe engins balistiques (GEB) de la DTIA a pu<br />
définir, en accord avec la SEREB, les caractéristiques prévisibles des engins dont<br />
l’expérimentation était envisagée dans le programme, ainsi que les mesures que le<br />
maître d’œuvre demanderait. La Direction études <strong>et</strong> développements du CIEES<br />
établissait alors un document qui définissait les grandes lignes du futur champ de tir<br />
de 3 000 km.<br />
Il devait s’étendre depuis Hammaguir jusqu’à une région entre Fort-Lamy <strong>et</strong> Faya-<br />
Largeau au Tchad. Cela conduisait à une série de points techniques qui se<br />
groupaient de la façon suivante :<br />
- un champ de tir 500 km, vers Adrar <strong>et</strong> In-Sala ;<br />
- un champ de tir 1 200 km, jusqu’à Tamanrass<strong>et</strong> <strong>et</strong> Djan<strong>et</strong> ;<br />
- un champ de tir 1 200 km ;<br />
- un champ de tir 3 000 km, vers Faya-Largeau <strong>et</strong> Fort-Lamy.<br />
Des cheminements géodésiques furent alors effectués, dès 1958, par l’Institut<br />
géographique national (IGN).<br />
Le proj<strong>et</strong> de budg<strong>et</strong> pour 1961 concernait le développement du champ de tir<br />
500 km. Celui de 1962 devait être consacré au champ de tir 1 500 km.