Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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SECT 235<br />
encore fiables. Les six autres, de type C, assez récents, étaient à la fois fiables <strong>et</strong><br />
précis. Un bon héritage à surveiller ! Mais les schémas d'implantation montraient<br />
qu'il en faudrait dix au CEL pour suivre assez loin les balistiques. (L'expérience<br />
devait d'ailleurs plus tard montrer, qu'en réalité, il faudrait en ajouter deux ou trois<br />
pour suivre à courte portée, avec un maillage resserré, les p<strong>et</strong>its engins tactiques).<br />
Bref, il faudrait en ach<strong>et</strong>er une demi-douzaine de plus si on voulait pouvoir assurer<br />
une certaine maintenance.<br />
Le marché ne posait pas d'autre problème que le financement <strong>et</strong> il fut décidé<br />
d'ach<strong>et</strong>er six cinéthodolites Contravès, type E, les plus récents. Cinquante ans après,<br />
ces théodolites sont toujours en service au CEL à ceci près qu'on y a remplacé le<br />
film par la vidéo ; en fait, ce matériel était tout simplement parfait <strong>et</strong> il le démontra au<br />
cours des ans. Contravès livrait en même temps les tables de visionnage qui<br />
servaient au dépouillement des films <strong>et</strong> à la numérisation des résultats qui en étaient<br />
issus.<br />
Dernier engin optique lié à la trajectographie, la chambre balistique. Il s'agissait<br />
d'une chambre photographique classique mais de grand format enregistrant pendant<br />
un temps de pose assez long le ciel nocturne <strong>et</strong> ses étoiles. Un avion porteur d'un<br />
flash daté par codage se déplaçait sur ce fond. Il en résultait une plaque où les<br />
étoiles dessinaient des amorces de cercles tandis que la trajectoire du flash dessinait<br />
une ligne pointillée. Chaque caméra perm<strong>et</strong>tait donc à un instant donné de connaître<br />
la position angulaire du flash par rapport aux étoiles fixes.<br />
Donc avec deux ou trois caméras, <strong>et</strong> pas mal de calculs assez délicats, on pouvait<br />
en déduire une trajectoire directement liée au référentiel stellaire Ce système pouvait<br />
dès lors servir à calibrer les cinéthéodolites qui filmaient le même avion. Le principe,<br />
développé par l'IGN, fut utilisé au début du CEL, pour valider la bonne implantation<br />
des cinéthéodolites.<br />
2.9.3 - L'observation rapide<br />
L'observation des comportements de mobiles rapides se fait avec des caméras<br />
classiques, à ceci près que leur cadence de prise de vue est un peu particulière. Par<br />
ailleurs, pour accroître le champ, il fallait utiliser du film de 35 mm, comme d'ailleurs<br />
le cinéma classique.<br />
Les caméras classiques filmant jusqu'à 50 images par seconde ne posaient aucun<br />
problème <strong>et</strong> se trouvaient en vente partout. Malheureusement, il n’y avait aucun<br />
besoin de ce genre de caméras, trop lentes, sur les centres <strong>d'essais</strong>.<br />
Les prises de vue devaient se faire à des cadences variables de 100 à plusieurs<br />
milliers d'images par seconde <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te étendue d'observation était classiquement<br />
divisée en deux domaines :<br />
- les prises de vue grande vitesse (GV) allant de 100 à 300 images par seconde ;<br />
- les prises de vue ultra-rapides (UR) couvrant la gamme de 500 à 3 000 images<br />
par seconde.<br />
En prise de vue GV, il existait deux caméras sur le marché <strong>et</strong> elles équipaient déjà<br />
le CIEES :<br />
- la caméra GV Eclair, capable de vitesses allant jusqu'à 150 images par seconde.<br />
Elle était relativement légère, très maniable <strong>et</strong> de bonne fiabilité… mais<br />
malheureusement un peu lente ;