Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
constructeur, Douglas, pour s’assurer que les modifications proj<strong>et</strong>ées ne<br />
comprom<strong>et</strong>traient pas les qualités de l’avion, tant sur le plan de l’aérodynamique que<br />
de la solidité des structures.<br />
Peu après ces acquisitions, le SECT confiait à UTA Industries, filiale de l’Union<br />
des transports aériens, située au Bourg<strong>et</strong>, le soin d’équiper les appareils pour les<br />
rendre aptes à accomplir leur mission. Il s’agissait d’assurer la réception des<br />
télémesures émises par le missile balistique pendant la fin de sa trajectoire, <strong>et</strong><br />
suivant le cas, de localiser l’impact à la surface de l’océan ou le point d’explosion en<br />
altitude de sa charge pyrotechnique. Ils devaient aussi apporter leur concours pour la<br />
surveillance de la zone réceptacle du point de vue radioélectrique <strong>et</strong> absence de<br />
navires qui ne respecteraient pas les NOTAMS (Notices to Airmen, avis aux<br />
navigateurs aériens) <strong>et</strong> assurer certaines servitudes, telles que le recalage précis<br />
des horloges des <strong>moyens</strong> éloignés ou mobiles (île de Florès, <strong>moyens</strong> navals),<br />
déterminer les vents en altitude, les caractéristiques de l’atmosphère (densité,<br />
température avant <strong>et</strong> après le tir) <strong>et</strong>, tout de suite après l’exécution d’un tir, recueillir<br />
les enregistrements de télémesure effectués par ces <strong>moyens</strong>, pour les ramener dans<br />
les meilleurs délais en métropole, au champ de tir <strong>et</strong> au constructeur.<br />
Les travaux étaient effectués par UTA, sous maîtrise d’ouvrage du SECT, plus<br />
précisément le bureau d’études générales (SECT/BEG) commandé par<br />
René Boudin, puis Max Lisbonis, l’ingénieur chargé étant Jean-Marie Blot. Il<br />
s’agissait d’installer un radôme sur le dos du fuselage pour abriter l’antenne de<br />
réception de télémesure de gain 10 dB, deux « Yagi » orientables en site dont le<br />
pointage était commandé en vitesse depuis la cellule. Sous le ventre du fuselage, on<br />
installa un important radôme sous lequel se trouvait l’antenne du radar panoramique<br />
DRA2B, inspiré par ceux des avions de patrouille maritime Atlantic 10 de l’OTAN, mais<br />
allégé de ses parties classifiées (figure 5).<br />
L’intérieur de la cabine était profondément remanié. Sur l’avant, une série de baies<br />
électroniques étaient aménagées : réception <strong>et</strong> enregistrement des signaux de<br />
10 L’Atlantique (ou AL2) a un radar DRAA-10B « Iguane » plus moderne.