Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />
personnels pour les essais d’inertie ont été transférés au LRBA 7 (Laboratoire de<br />
recherches balistiques <strong>et</strong> aérodynamiques) dans le cadre d’une concentration des<br />
activités de l’espèce dans ce centre. En 1978-79, le reste des activités du LEA a été<br />
transféré au CEAT 8 .<br />
Le passage par Brétigny de c<strong>et</strong>te activité ne s’imposait guère, la proximité des<br />
essais en vol n’étant pas nécessaire.<br />
6 - LES ACTIVITES DU CEV<br />
Si les missions principales du CEV ont été assez vite figées, la nature de l’activité<br />
a subi de profondes évolutions liées à celles de la technique, à l’effort continu de<br />
réduction des risques, à la concentration <strong>et</strong> à la maturation progressive de l’industrie,<br />
au facteur international <strong>et</strong> au développement, inférieur aux prévisions, de l’aviation<br />
légère.<br />
Sur ce dernier point, on peut souligner que dans l’immédiat après-guerre, le CEV<br />
voyait arriver annuellement une trentaine de prototypes par an. Mais à la fin des<br />
années 50, des constructeurs patentés avaient disparu ou avaient été absorbés, <strong>et</strong><br />
de moins en moins de réalisations d’amateurs étaient présentées. Le mythe de<br />
l’avion construit à domicile, voire conçu par un particulier, avait perdu sa crédibilité,<br />
notamment du fait de la réglementation. Mais surtout, l’aviation légère imaginée<br />
comme une activité de masse pour déplacement <strong>et</strong> loisirs, était devenue ce qu’elle<br />
est encore aujourd’hui : essentiellement un sport.<br />
L’activité générale du CEV peut s’apprécier à travers sa flotte d’aéronefs, le<br />
nombre d’appareils passés entre ses mains après les essais « constructeurs » <strong>et</strong> les<br />
heures de vol effectuées.<br />
La flotte a diminué de moitié au cours de la période 1960-1980, le nombre<br />
d’heures de vol a très sensiblement baissé pendant c<strong>et</strong>te période, passant de 48 000<br />
en 1962 à 30 000 en 1975. Le nombre de prototypes testés par le CEV a atteint des<br />
chiffres considérables dans les années de l’immédiat après-guerre, ce qui était<br />
révélateur du désir du pays de regagner rapidement le terrain perdu au point parfois<br />
de multiplier les programmes avortés, ainsi que de la confiance des constructeurs<br />
dans l’avenir de l’aéronautique, notamment dans l’aviation légère. Puis le nombre de<br />
premiers vols s’est mis à décroître de façon continue pour les gros avions, <strong>et</strong> plus<br />
encore pour les p<strong>et</strong>its. Ces évolutions, pour des effectifs CEV variant très peu,<br />
traduisaient la complexité croissante des avions nouveaux en essai, nécessitant<br />
beaucoup plus de préparation <strong>et</strong> entraînant une exploitation des vols plus lourde,<br />
mais produisant aussi beaucoup plus d’informations par heure de vol.<br />
En 1977, le nombre d’heures de vol s’élevait à 30 470 heures, dont 10 600 à<br />
Brétigny, 5 470 à Istres, 1 940 à Cazaux, 2 660 à Toulouse, 1 440 à Bordeaux, <strong>et</strong><br />
8 360 à Melun-Villaroche. Le chiffre élevé des heures à Melun montre l’importance<br />
de l’entraînement des Corps techniques, même s’il s’agit de vols d’avions légers, de<br />
coût non comparable à celui des avions en essai. Les chiffres de Toulouse <strong>et</strong><br />
Bordeaux reflètent notamment l’activité de réception des avions de série. Par type<br />
d’activité on trouvait, au milieu des années 70, près de 40% des heures pour l’activité<br />
essais-études-expertise-réception, 7% pour l’EPNER, près de 34% pour<br />
l’entraînement des Corps techniques <strong>et</strong> 19% pour les transports <strong>et</strong> liaisons.<br />
7 Voir chapitre 10.<br />
8 Voir chapitre 2, § 3.4.