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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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SECT 239<br />

aux variations de température, ce qui était le cas de l'IGOR. En pratique, on vise un<br />

obj<strong>et</strong> situé à la distance hyperfocale, ce qui assure une n<strong>et</strong>t<strong>et</strong>é jusqu'à l'infini. Mais<br />

pour l'IGOR, la distance hyperfocale était de l'ordre de 40 km <strong>et</strong>, surtout au Sahara, il<br />

n'existe aucun point visible à 40 km à cause des turbulences atmosphériques au ras<br />

du sol. La seule cible à l'infini, ce sont les étoiles ! Les américains avaient donc<br />

développé une méthode de réglage directement sur les étoiles.<br />

Il n'en restait pas moins que les IGOR du CIEES donnèrent des images<br />

acceptables <strong>et</strong> furent mis en œuvre sans trop de difficultés. Mais comme ils devaient<br />

rester à Hammaguir jusqu'en 1967, décision fut prise d'en ach<strong>et</strong>er deux autres avec<br />

leur coupole mais sans caméra 70 mm, toujours chez Fecker. Ces deux IGOR furent<br />

installés en 1966 au Centre <strong>d'essais</strong> des Landes, qui devait recevoir ultérieurement<br />

les deux télescopes repliés du CIEES, dont un fut installé tandis que l'autre restait en<br />

caisse.<br />

2.9.5 - La désignation infrarouge<br />

Un nouveau problème était posé par les spécialistes du radar : lors de la ré-entrée<br />

des engins balistiques, ils craignaient une perte momentanée des informations<br />

envoyées par le répondeur radar embarqué, occasionnant une perte de poursuite du<br />

radar qui deviendrait alors incapable de surveiller la trajectoire à l'impact.<br />

Le groupe optique du SECT proposa une solution : profiter du phénomène<br />

lumineux causé par la ré-entrée pour verrouiller sur lui un traqueur infrarouge dont la<br />

tourelle, pilotée par le radar jusqu'à sa phase d'extinction, serait à son tour capable<br />

de piloter le radar devenu aveugle. On estimait que le signal du répondeur<br />

réapparaîtrait à temps pour compenser la perte du signal optique dû à la ré-entrée.<br />

Un traqueur de ce genre était proposé par la société américaine Barnes. Son<br />

achat fut décidé <strong>et</strong> son adaptation sur une tourelle étudiée par un jeune IA qui venait<br />

d'arriver : Jean-Pierre Marvill<strong>et</strong>. La tourelle était destinée à être installée aux Açores,<br />

point à bonne portée des impacts des premiers balistiques. Elle le fut <strong>et</strong> donna des<br />

résultats satisfaisants… mais inutiles ! On préféra une autre solution : utiliser un<br />

deuxième radar fonctionnant en chaîne avec le premier <strong>et</strong> qui assurait la poursuite<br />

sur le plasma lors de la rentrée dans l’atmosphère.<br />

Le traqueur Barnes de Florès fut rapatrié <strong>et</strong> passa aux oubli<strong>et</strong>tes. Par contre, l'idée<br />

d'une poursuite automatique par traqueur infrarouge utilisant la flamme de propulsion<br />

intéressait beaucoup le service optique du CEL qui avait les plus grandes difficultés à<br />

poursuivre le départ des missiles sol-air trop accélérés, tels le Crotale. C'est le SECT<br />

qui étudia alors, avec la société SIDEN, représentant français de Contravès, le<br />

montage d'un traqueur à la place d'une des lun<strong>et</strong>tes de pointage d'un cinéthéodolite<br />

préalablement modifié pour être piloté manuellement en « commande unique »,<br />

c'est-à-dire par un seul pointeur. Trois de ces traqueurs furent adaptés sur trois<br />

cinéthéodolites du CEL <strong>et</strong> donnèrent entièrement satisfaction.<br />

2.10 - Les cibles <strong>et</strong> la proximétrie<br />

Quand le SECT commença à s’occuper des champs de tir, au CIEES les cibles<br />

utilisées pour les tirs contre aéronefs (air-air <strong>et</strong> sol-air) étaient des CT20. Elles<br />

étaient produites par la société Nord-Aviation qui fournissait aussi le système de télépilotage,<br />

le LIRNA. Ces cibles étaient lancées depuis le sol. Elles étaient

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