Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CEV 41<br />
la télémesure Ajax construite par la SAT (Société anonyme des<br />
télécommunications).<br />
A la fin des années 70, le passage au numérique induisit une nouvelle révolution.<br />
Avec le système d’acquisition de données Damien, les sorties numériques des<br />
différents enregistreurs étaient branchées sur le même « bus » assurant le codage <strong>et</strong><br />
le multiplexage. Dans les années 80 ce système commença à équiper le CEV qui en<br />
utilisait environ 75 dans les années 90.<br />
En fin de période, le Global Positioning System (GPS) permit de disposer de<br />
mesures complémentaires pour déterminer la position de l’appareil.<br />
Ces grandes révolutions techniques nécessitèrent chaque fois des efforts<br />
d’adaptation des personnels soucieux de ne pas abandonner des méthodes<br />
éprouvées.<br />
5.3.2 - Les <strong>moyens</strong> de mesure au sol<br />
Le premier instrument utilisé fut le cinéthéodolite, constitué par une caméra<br />
montée sur un théodolite, perm<strong>et</strong>tant la mesure de l’orientation de l’axe de la prise<br />
de vue. Synchronisé avec un second appareil du même type, voire un troisième pour<br />
plus de précision, c’était un moyen de trajectographie efficace pour la mesure de la<br />
vitesse <strong>et</strong> de l’évolution de la position d’un mobile : aéronef, missile, parachute,<br />
charge larguée ou tirée.<br />
En 1967, 8 cinéthéodolites à poste fixe étaient installés à Brétigny, 3 à Istres, 9 à<br />
Cazaux. La portée de c<strong>et</strong> outil ne dépassait pas quelques kilomètres ce qui posait<br />
problème dans la mesure où le domaine de vol des aéronefs augmentait en altitude<br />
<strong>et</strong> en vitesse, <strong>et</strong> il avait fallu dès 1955 compléter le dispositif par un radar, dit « de<br />
poursuite », dont la portée atteignait quelques dizaines de km.<br />
Après utilisation de matériels standards, on passa à des radars de trajectographie<br />
spécifiques de l’usage. En 1972 fut installée la station de trajectographie STRADA<br />
(Système de trajectographie d’approche) équipée de LIDAR (Light D<strong>et</strong>ection and<br />
Ranging) qui imposait l’installation d’un réflecteur sur l’aéronef mais rendait de<br />
grands services.<br />
Les enregistrements, au départ par caméras, furent vite remplacés par des HB. Le<br />
CEV tenta sans grande satisfaction l’utilisation de fizeaugraphes. En fin de période,<br />
on passa au système de trajectographie à base de laser.<br />
Par ailleurs, l’utilisation de la télémesure nécessita des équipements de réception<br />
des informations venant des obj<strong>et</strong>s volants. Ces matériels furent installés au départ<br />
sur des plates-formes mobiles puis des plates-formes fixes furent construites pour<br />
disposer de cabines de réception d’une taille suffisante. On embarqua même des<br />
stations mobiles sur des avions : ce fut le cas du Nord 2501 de la mission AMOR <strong>et</strong><br />
plus tard des DC7 AMOR.<br />
A partir des années 70, la télémesure fut informatisée à Istres <strong>et</strong> à Cazaux. A<br />
Istres, le CEV disposait de trois stations, deux fixes <strong>et</strong> une mobile, sans compter<br />
celles des constructeurs. Les besoins croissants conduisirent à la centralisation du<br />
traitement informatique en temps réel, dans un poste de commandement de conduite<br />
d’essai. Lancé en 1972 sous le pilotage technique du CEV, le matériel Cigale fut mis<br />
en service à Istres en 1977.