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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />

au proj<strong>et</strong>, décida d’y surseoir sine die. Un point resta néanmoins admis, l’acquisition<br />

du p<strong>et</strong>it tunnel de cavitation. Il revint au SECT de l’approvisionner <strong>et</strong> de l’installer<br />

boulevard Victor. Il lui était prescrit de réaliser cela - installations techniques, comme<br />

les hangars destinées à les abriter - de façon à pouvoir être démontés pour être<br />

installés ailleurs.<br />

L’affaire devait resurgir au début des années 80. Il était alors question d’organiser<br />

à Paris une Exposition universelle, <strong>et</strong> le site choisi était une emprise qui précisément<br />

englobait le Bassin des carènes. Celui-ci devait alors prendre ses dispositions pour<br />

déguerpir promptement. Pour mener l’opération, le CTME fut désigné <strong>et</strong> un ingénieur<br />

de l’armement lui fut affecté spécifiquement à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. Il s’agissait de<br />

Jacques Chér<strong>et</strong>. Celui-ci se mit au travail pour faire avancer rapidement la question<br />

en prenant en compte les besoins du futur établissement, entre autres le grand<br />

tunnel de cavitation, dont les études menées par la DTCN faisaient apparaître de<br />

plus en plus le besoin.<br />

Et le proj<strong>et</strong> d’Exposition universelle fut abandonné. Celui du nouveau CREHN<br />

perdit alors de son urgence, mais il ne fut pas laissé pour compte. Cela devait<br />

conduire à la création d’un nouvel établissement qui fut localisé, non plus à Nantes,<br />

mais à Val de Rueil, <strong>et</strong> dont le CTME eut à assumer la création (figure 28).<br />

2.15 - Le CEAT <strong>et</strong> le SECT<br />

Lorsque se posa la question de déplacer le Bassin d’essais des carènes de Paris<br />

à Nantes, on s’avisa qu’il existait à Toulouse, au CEAT 22 , une installation susceptible<br />

de servir pour des essais en hydrodynamique navale : il s’agissait du bassin de<br />

l’Hers (figure 28). Long de 1 200 mètres, abrité sous une levée de terre, il était<br />

relativement large (5 mètres). Sa section était de forme semi-circulaire, ce qui<br />

d’emblée excluait la possibilité d’y créer une houle. Son équipement consistait en<br />

une plate-forme roulant sur rails <strong>et</strong> propulsée par un moteur d’avion. C<strong>et</strong>te<br />

installation servait pour des essais d’aéronautique, mais était largement sousemployée.<br />

Ne pouvait-on pas l’utiliser pour des essais d’hydrodynamique ?<br />

L’idée, combattue par certains au Bassin des carènes, finit par trouver un écho<br />

chez les hydrodynamiciens, comme Serge Bindel, Max Aucher, <strong>et</strong>c., qui estimèrent<br />

que ce bassin trouverait des utilisations en hydrodynamique rapide. Finalement le<br />

Délégué décida, en 1972, que l’on pouvait améliorer ce moyen d’essai. Le SECT en<br />

fut chargé, en liaison avec le CEAT. Le financement, estimé au départ à 13 millions<br />

de Francs fut pris en charge, à parts égales, par la DTCA <strong>et</strong> par la DRME au titre de<br />

sa mission « <strong>moyens</strong> d’essais ». Le plan de charge prévisible d’une installation<br />

modernisée était de 70% pour l’hydrodynamique <strong>et</strong> 30% pour l’aérodynamique, dont<br />

une part pour les applications en aviation civile. La DTCN se montrait prête le cas<br />

échéant à développer une instrumentation spécifique.<br />

Le SECT établissait alors un proj<strong>et</strong>, nonobstant les r<strong>et</strong>ards qui s’accumulaient<br />

dans l’affaire du déplacement du Bassin des carènes <strong>et</strong> la création d’un Centre<br />

d’études <strong>et</strong> de recherches en hydrodynamique navale. Ce proj<strong>et</strong> consistait à<br />

reconsidérer la plate-forme d’expérience, sa propulsion <strong>et</strong> son appui sur les rails. A<br />

cela on prévoyait d’ajouter une télémesure. L’opération, amorcée par le SECT, fut<br />

menée à son terme par le CTME. La plate-forme de mesure fut complètement<br />

remaniée <strong>et</strong> optimisée après passage en soufflerie. Sa sustentation fut réalisée par<br />

22 Voir le chapitre 2 de ce document.

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