24.06.2013 Views

Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CIEES<br />

Enfin, la sécurité du Centre était assurée par des troupes stationnées à proximité,<br />

en l’espèce des unités de la Légion étrangère.<br />

3 - LES IMPLANTATIONS DU CIEES<br />

Le Centre s’organisa autour de deux emprises principales, l’une, la base B1,<br />

située à proximité immédiate de Colomb-Béchar, l’autre, la base B2, à 120 km plus<br />

au sud, à Hammaguir (figure 1).<br />

Les premiers essais, en 1949/1950, s’étaient déroulés à proximité même de<br />

Colomb-Béchar, au pied de l’escarpement, la « barga », qui limite le plateau<br />

pierreux, la « hamada », qui domine au nord l’oasis. Ce fut ce que l’on désigna plus<br />

tard comme la base B0. Mais il devint rapidement manifeste que l’on ne pouvait<br />

continuer à mener les expériences aussi près de l’agglomération, <strong>et</strong> il fut ainsi créé,<br />

sur le plateau même, les installations qui allaient constituer la base B1, ou encore<br />

« base Georges Leger » (figures 2-4), <strong>et</strong> devenir le lieu d’établissement de la<br />

direction, des services <strong>et</strong> ateliers du Centre. Le champ de tir B1 lui-même s’étendait<br />

au nord-ouest, sur la hamada presque plate, <strong>et</strong> sur laquelle se découpe le rocher de<br />

Bou Hamama (figure 5) dont le profil spectaculaire a fourni un motif pour l’écusson<br />

du CIEES. Il était limité au sud par les décrochements de la « barga », qui se<br />

prolongent d’est en ouest, de Béchar à Kenadza, au nord <strong>et</strong> à l’ouest par les derniers<br />

contreforts de l’Atlas saharien qui culminent à quelque 1 200 mètres au-dessus du<br />

plateau, <strong>et</strong> au-delà desquels se place la frontière avec le Maroc. A l’est, c’est la piste<br />

qui conduit vers le nord qui déterminait les confins d’un polygone, qui s’étendait ainsi<br />

sur environ 25 km vers le nord <strong>et</strong> 35 km vers l’ouest.<br />

Ce champ de tir convint parfaitement pour les essais de missiles tirés d’avions, <strong>et</strong><br />

il devait rester utilisé à c<strong>et</strong>te fin tout au long de l’existence du CIEES. Il disposait<br />

d’une piste d’aviation de 3 000 mètres. Un poste central de conduite des essais,<br />

ITMAR, fut construit <strong>et</strong> équipé (figures 6, 7). De là étaient lancés les engins cibles. Il<br />

était relié aux différents points techniques par un réseau de câbles enterrés.<br />

Mais il apparut que, en particulier pour des engins tirés du sol, le gabarit de<br />

sécurité était insuffisant <strong>et</strong> on rechercha d’autres sites mieux appropriés. La DEFA<br />

mena quelques essais à Menaouarar, p<strong>et</strong>ite oasis située à environ 40 km sur la piste<br />

qui mène à Taghit. C’est là que furent tirés pour la première fois au Sahara, en 1949,<br />

les engins PARCA (Projectile autopropulsé radioguidé contre avion). C<strong>et</strong>te<br />

campagne se déroula dans des conditions très précaires, seul l’abri de tir étant<br />

réalisé « en dur », le reste étant placé sous abris de chantier en tôle, <strong>et</strong> les quelques<br />

<strong>moyens</strong> de mesure étant amenés sur place le temps des essais 6 .<br />

Finalement il fut décidé de créer une base éloignée de toute part des zones<br />

habitées. Le choix se porta sur un site situé en pleine zone désertique, sur la<br />

hamada du Guir à 40 km environ de la limite de celle-ci, <strong>et</strong> donc à 120 km au sud de<br />

Colomb-Béchar (figure 1). C<strong>et</strong>te base, baptisé B2, fut bientôt connue sous le nom de<br />

Hammaguir, <strong>et</strong> devait devenir célèbre puisque c’est de là que furent lancées les<br />

fusées « Diamant » qui mirent sur orbite les premiers satellites français. On y<br />

accédait par la piste (plus tard une route fut goudronnée) <strong>et</strong> on arrivait sur le plateau<br />

après avoir franchi, à Abadla, l’oued Guir, si du moins celui-ci le perm<strong>et</strong>tait, car il<br />

arrivait que ses caprices rendent le passage impossible. Situé à environ 700 mètres<br />

6 Témoignage de Robert Leparmentier, qui participa à ces essais.<br />

173

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!