Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CIEES<br />
respectivement. La fusée Dragon, dont les premiers tirs eurent lieu en 1962/63,<br />
pouvait atteindre une altitude de 500 km.<br />
Une soixantaine de fusées Bélier <strong>et</strong> surtout Centaure (figure 14) furent tirées au<br />
CIEES entre 1961 <strong>et</strong> 1966 pour diverses expériences scientifiques, dont beaucoup<br />
au bénéfice de l’aéronomie avec éjection d’alcalins (sodium surtout, mais aussi<br />
d’autres alcalins) <strong>et</strong> quelques expériences avec charges explosives de TNT.<br />
Certaines de ces expériences devaient être réalisées avec tirs simultanés depuis des<br />
sites éloignés comme Reggan ou l’île du Levant. La fusée Dragon fut utilisée une<br />
douzaine de fois.<br />
Les VERONIQUE ne furent pas pour autant abandonnées. Cinq furent tirées en<br />
1962, mais l’une d’elles dut être détruite en vol, car son système de guidage au<br />
départ avait été défaillant. Deux emportèrent des charges de TNT afin de les faire<br />
exploser à la culmination. Deux autres furent utilisées par le CERMA pour répéter<br />
l’expérience déjà faite en 1961 avec des rats. Des expériences du même type<br />
devaient suivre, d’abord par deux fois avec un chat, puis à deux reprises aussi avec<br />
une guenon. C<strong>et</strong>te dernière expérience fut réalisée en avril 1967, donc peu de temps<br />
avant la ferm<strong>et</strong>ure du Centre. La fusée utilisée était alors une Vesta (figure 12).<br />
Le LRBA avait réalisé c<strong>et</strong>te fusée Vesta, toujours à propergols liquides, n<strong>et</strong>tement<br />
plus puissante. Les essais avaient commencé en 1964. Elle pouvait emporter une<br />
charge de 500 kg à 325 km d’altitude. Au total 74 fusées VERONIQUE de divers<br />
types furent lancées au CIEES, dont 49 après 1961.<br />
8 - LA GESTATION DU CHAMP DE TIR POUR ENGIN BALISTIQUE<br />
Lorsque la décision fut prise de créer à partir d’Hammaguir le champ de tir destiné<br />
aux expérimentations requises par le développement du programme des engins<br />
balistiques, les services du CIEES se mirent immédiatement en devoir d’établir le<br />
proj<strong>et</strong> de champ de tir <strong>et</strong> de définir les équipements qui seraient nécessaires. Pour<br />
cela il fut créé une Direction des études <strong>et</strong> développements (DED) dont la<br />
responsabilité fut confiée à Gabriel Colin. Une mission aux Etats-Unis fut organisée<br />
pour visiter les grands champs de tir américains, <strong>et</strong> s’informer sur leur<br />
instrumentation. Il devait en résulter un proj<strong>et</strong>, <strong>et</strong> les choix essentiels sur les<br />
équipements qu’il convenait d’acquérir ou de faire développer.<br />
La p<strong>et</strong>ite équipe qui entourait Gabriel Colin <strong>et</strong> son adjoint, Pierre Chiqu<strong>et</strong>, éprouva<br />
rapidement la nécessité de trouver une implantation en région parisienne, pour<br />
bénéficier de la proximité avec les industriels auxquels elle faisait appel. Elle<br />
s’installa alors au fort de Montrouge, dans l’emprise du Laboratoire central de<br />
l’armement (LCA), un établissement de la Direction des études <strong>et</strong> fabrications<br />
d’armement (DEFA).<br />
La situation devait ensuite évoluer, avec la création par la décision 112 EMGA/BT<br />
du 2 janvier 1961, sous la signature du général Gaston Lavaud, chef d’état major<br />
général des Armées, du Service des équipements de champ de tir (SECT) 9 . Ce<br />
nouvel établissement, créé au sein de la DEFA, fut placé sous la direction de<br />
l’ingénieur général Pierre Fayolle, <strong>et</strong> s’installa lui aussi au fort de Montrouge, à<br />
proximité immédiate de la DED. C<strong>et</strong> établissement fonctionna d’abord comme un<br />
bureau d’ingénieurs conseils au profit de la DED. Une nouvelle décision<br />
9 Voir le chapitre 6 de ce document.<br />
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