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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CIEES<br />

des conditions d’observation rapprochées. Il était entouré d’un PC de tir <strong>et</strong> d’un PC<br />

mesure, d’un hall de préparation <strong>et</strong> d’un bâtiment support.<br />

Il faut aussi signaler l’usine d’oxygène liquide qui était nécessaire pour certains tirs<br />

spéciaux. Sa gestion matérielle était assurée par la sous-direction technique Terre<br />

qui ne put jamais convaincre le CIEES de la prendre en charge à son compte. Elle<br />

trouvait en eff<strong>et</strong> son origine dans les besoins qu’avaient créés les études de<br />

propulsion à ergols liquides de la DEFA dans les premières années du CIEES, mais<br />

son utilité s’avérait de plus en plus rare. C’était une « prise de guerre » récupérée en<br />

Allemagne <strong>et</strong> installée à proximité de Colomb-Béchar.<br />

4 - LES MOYENS TECHNIQUES DU CIEES JUSQU’AUX ANNEES 1959-60<br />

Au début du Centre, les directions responsables effectuaient des campagnes de<br />

deux à quatre semaines, dans des conditions assez sommaires, amenant pour<br />

l’occasion tous les <strong>moyens</strong> nécessaires aux expérimentions, cinéthéodolites, radars,<br />

équipements optiques ou électroniques, <strong>et</strong>c.<br />

Le CIEES, en eff<strong>et</strong>, n’eut un budg<strong>et</strong> en propre qu’à partir de 1950. Auparavant les<br />

investissements étaient financés par les directions utilisatrices. Le CASDN dans une<br />

note du 6 mai 1957, mentionnait : « Jusqu’au 1 er janvier 1950, le Centre fut<br />

entièrement financé sur les budg<strong>et</strong>s des différents départements militaires, <strong>et</strong> reçut<br />

225 millions, mais sans plan d’ensemble. C<strong>et</strong>te solution peu satisfaisante au point de<br />

vue volume budgétaire, risquait en outre d’écarteler le Centre entre les différents<br />

départements. Depuis 1950 le Centre dispose d’un budg<strong>et</strong> inscrit à la section<br />

commune pour financer les installations d’intérêt commun <strong>et</strong> la construction de<br />

logements destinés aux cadres ; toutefois chaque département militaire conserve la<br />

charge de l’entr<strong>et</strong>ien du personnel <strong>et</strong> du matériel fourni par lui au Centre » 7 .<br />

Mais à partir des années 1950, le champ de tir devait s’équiper progressivement,<br />

sous l’impulsion de ses directeurs successifs (la liste en est donnée en annexe), <strong>et</strong> à<br />

la fin des années 50, à la veille de l’extension que devait provoquer la réalisation du<br />

champ de tir pour engins balistiques, on peut faire le point des possibilités qu’offrait<br />

alors le Centre.<br />

Il s’agissait d’abord des <strong>moyens</strong> de trajectographie. Pour obtenir une bonne<br />

précision, celle-ci était obtenue à partir de cinéthéodolites. Ce furent au début des<br />

matériels Askania, puis progressivement apparurent les cinéthéodolites Contravès,<br />

plus performants <strong>et</strong> surtout d’un maniement plus aisé. Les « Askania » ne furent pas<br />

pour autant éliminés <strong>et</strong> le CIEES les utilisait encore en 1967. Chacun des sites, B1 <strong>et</strong><br />

B2, était équipé de quatre « points optiques » fixes, <strong>et</strong> disposait en complément d’un<br />

poste mobile. Bien évidemment ces appareils devaient être synchronisés entre eux<br />

pour que les visées sur un point soient faites exactement au même instant. Les<br />

techniciens de c<strong>et</strong>te section eurent à résoudre le problème technique de la<br />

coexistence de deux types de cinéthéodolites Askania <strong>et</strong> Contravès, ce qu’ils<br />

réalisèrent à la satisfaction des utilisateurs. Ils réalisèrent aussi un système de<br />

synchronisation par radio pour l’ensemble mobile. Les postes fixes, eux, étaient<br />

reliés par câbles.<br />

7 CAA (Centre d’archives de l’armement, à Châtellerault), cote 763-A1-00029, Organisation du centre<br />

d’essais de Colomb-Béchar (dossier 154-0) ; 225 millions de francs 1950 équivalent<br />

approximativement à 6 millions d’euros 2010.<br />

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