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Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE

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CENTRES ET MOYENS D’ESSAIS<br />

Peu après la création du SECT, plus précisément le 26 mai 1961, l'ingénieur en<br />

chef Pierre Fayolle fut nommé directeur de ce service (il devait être nommé ingénieur<br />

général peu après, le 1 er janvier 1962) <strong>et</strong> la DEFA affectait immédiatement des<br />

ingénieurs des télécommunications d'armement <strong>et</strong> des ingénieurs de l'armement, qui<br />

renforcèrent les équipes existantes.<br />

La méthode de travail était simple <strong>et</strong> elle devait rester celle du service durant toute<br />

son existence : des groupes techniques prenaient en charge chacun un secteur<br />

technique (trajectographie, optique, informatique, télémesure <strong>et</strong> télécommande, <strong>et</strong>c.)<br />

<strong>et</strong> faisaient appel à l'industrie pour réaliser les équipements. Les marchés étaient<br />

rédigés par les ingénieurs avec l'appui d'un service administratif, <strong>et</strong> les ingénieurs<br />

présentaient eux-mêmes les proj<strong>et</strong>s de contrats aux commissions spécialisées des<br />

marchés. Sur le plan financier, le SECT disposait du concours du LCA qui était<br />

l'ordinateur secondaire. Un groupe technique particulier, confié à un officier du<br />

Génie, était chargé, en accord avec chacun des groupes techniques, de définir les<br />

bâtiments qui devaient accueillir les installations de mesures <strong>et</strong> d'en rédiger le cahier<br />

des charges pour les services de réalisation des services locaux du Génie.<br />

Pour assurer la liaison avec le CIEES, il fut créé un détachement du SECT à<br />

Colomb-Béchar, placé sous la responsabilité de Noël Playe <strong>et</strong> dénommé « Bureau<br />

animation Béchar » (SECT/BAB) ; il devait présider à l'installation des nouveaux<br />

équipements sur le champ de tir <strong>et</strong> assurer leur prise en charge par les équipes du<br />

centre dans les meilleures conditions <strong>et</strong> dans les délais les plus brefs. Pour cela on<br />

avait recours aux industriels qui avaient réalisé chacun des équipements <strong>et</strong> qui, dans<br />

chaque cas, assuraient l'assistance technique auprès du personnel concerné du<br />

CIEES, sous encadrement du SECT, en l'occurrence du SECT/BAB. Celui-ci devait<br />

d'ailleurs être rapidement étoffé par affectation d'ingénieurs militaires <strong>et</strong> d'ingénieurs<br />

civils.<br />

Le proj<strong>et</strong> initial, tel que l’avait imaginé la DED, concernait un champ de tir à longue<br />

portée (3 000 km) jusqu’à la région de Fort Lamy au Tchad, avec des portées<br />

intermédiaires à 500, 1 200 <strong>et</strong> 1 700 km. La signature des accords d'Evian, le<br />

18 mars 1962, devait modifier les perspectives envisagées quelques années plus<br />

tôt : le CIEES devait en eff<strong>et</strong> disparaître. Toutefois un accord avec l'Algérie rendait<br />

possible l’utilisation du champ de tir jusqu'en 1967 (figure 1). Pendant ce délai, il était<br />

prévu de développer un programme de fusées expérimentales, les "Pierres<br />

précieuses", destinées à préparer le programme de missiles stratégiques, <strong>et</strong> dont<br />

devait être dérivé le lanceur du premier satellite français. Mais le programme initial,<br />

qui prévoyait d'équiper un champ de tir de portée 3 000 kilomètres fut abandonné.<br />

Ces nouvelles conditions ne modifièrent pas sensiblement la nature de<br />

l'instrumentation de mesure. Elles agirent sur l'ampleur <strong>et</strong> le déploiement<br />

géographique des <strong>moyens</strong>, mais finalement assez peu sur leur nature technique. Ce<br />

fut au demeurant un banc d'essai précieux qui fut mis à profit, lors de la conception<br />

du Centre <strong>d'essais</strong> des Landes.<br />

Ces installations eurent à jouer leur rôle lors du lancement du premier satellite<br />

français par la fusée Diamant. Ce fut au radar Aquitaine du CIEES qu'échut le soin<br />

de diagnostiquer la réussite de la mise en orbite de la capsule Astérix. Mais il nous<br />

faut aussi mentionner l'opération de circonstance menée par le SECT pour assurer,<br />

lors du lancement de ce premier satellite, une réception de télémesure depuis le<br />

golfe de Gabès grâce à un navire, le Guepratte, équipé pour la circonstance.

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