Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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CAP 153<br />
revanche, ils avaient surtout en commun d'être très onéreux. Aussi, une solution de<br />
compromis, conduite parallèlement à une modernisation des installations de la<br />
cartoucherie de l'ATE qui libérait des locaux, fut-elle donc r<strong>et</strong>enue à Toulouse. C<strong>et</strong>te<br />
décision, intervenue en 1957, crée le Centre aéroporté de Toulouse (CAP) mais ne<br />
va pas sans soulever quelques difficultés : le Service d'études est à ce moment-là<br />
bien rodé en région parisienne <strong>et</strong> son réseau d'industriels est peu enclin à venir<br />
travailler en province ; par ailleurs, le concept de la décentralisation n'est pas entré<br />
dans tous les esprits <strong>et</strong> Toulouse n'est pas encore la capitale européenne de<br />
l'aéronautique...<br />
Des dispositions de transition, qui s'avéreront très opportunes par la suite, sont<br />
donc prises ; elles maintiennent un organe de liquidation du Service des études<br />
auprès de l'APX pendant que de nouveaux <strong>moyens</strong> techniques s'organisent à<br />
Toulouse. Ce détachement de liquidation, qui rejoint à nouveau l'Administration<br />
centrale, se transforme en Service de développement ; il a la charge d'industrialiser<br />
les prototypes venant d'être mis au point <strong>et</strong> de lancer en production les premières<br />
séries des matériels dits de la génération Nord 2501. Il jouera ainsi un rôle capital qui<br />
contribuera à préparer le CAP au 3 e vol<strong>et</strong> de sa mission, le pilotage technique des<br />
fabrications, qui lui sera transféré en 1964.<br />
Dès lors, le CAP, qui a quadruplé ses effectifs entre 1957 <strong>et</strong> 1962 <strong>et</strong> augmenté<br />
ses <strong>moyens</strong> de façon notable, a sensiblement atteint sa majorité. En charge de la<br />
totalité des missions de définition, d'évaluation <strong>et</strong> de tutelle technique des matériels<br />
en service, il est alors en mesure d'entreprendre la conduite des programmes de<br />
matériels de la génération Transall C160.<br />
Entre temps, l'aspect aéronautique des programmes ayant pris une autre<br />
dimension, le CEV reprend à son compte les essais en vol qui étaient assumés par<br />
le CEAM ; il s'ensuit une nouvelle orientation entraînant la mise en place, par le<br />
CAP, d'un détachement de liaison d'une quinzaine de personnes auprès du CEV<br />
pour effectuer certains essais "constructeur" en région parisienne. A vrai dire, pour la<br />
conduite de programmes se situant à la charnière des domaines terrestre <strong>et</strong><br />
aéronautique, les attributions <strong>et</strong> responsabilités réciproques, qui restent<br />
essentiellement régies par la décision n° 3644 de 1951, n'apparaissent pas toujours<br />
clairement au niveau des hommes ; il s'ensuit parfois des duplications, voire<br />
quelques différends, qui seront toutefois rapidement réglés.<br />
Cependant, il faudra attendre la stabilisation des mesures de réforme de<br />
l'Armement, une meilleure prise de conscience de la notion de maîtrise d'œuvre,<br />
ainsi qu'une valorisation du potentiel technique du CAP, notamment par l'affectation<br />
d'un ingénieur de l'armement de la branche Air en qualité de sous-directeur, pour<br />
que les choses rentrent tout à fait dans l'ordre au cours de la seconde moitié des<br />
années 70.<br />
Au début des années 80, le CAP est définitivement intégré dans les structures de<br />
l'Armement <strong>et</strong> il dispose d'une pyramide plus jeune <strong>et</strong> mieux équilibrée en niveaux.<br />
Le principe de remise à hauteur de ses installations a été approuvé, ses<br />
compétences <strong>et</strong> ses responsabilités de maître d'œuvre des programmes<br />
"aéroportés" sont reconnues <strong>et</strong> la coopération avec les Services techniques<br />
aéronautiques s'exerce dans un esprit excellent de complémentarité.<br />
Parallèlement, l'équipe en place au sein de l'Administration centrale s'est<br />
considérablement allégée. Ayant délégué complètement au CAP l'aspect technique