Centres et moyens d'essais ( I ) - EuroSAE
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SECT 203<br />
Finalement, toute ambiguïté sera levée dans les responsabilités respectives du<br />
directeur du CIEES, du SECT <strong>et</strong> des autres coopérants, par la décision très concise<br />
de la DMA (Délégation ministérielle pour l’armement) (759/DMA/ORG du<br />
15 mai 1961) qui stipulait que :<br />
"- Le directeur du CIEES est chargé de l'organisation <strong>et</strong> du fonctionnement du<br />
Centre ;<br />
- le chef du SECT est responsable de l'ensemble des investissements<br />
nécessaires ;<br />
- le CIEES <strong>et</strong> le SECT sont placés sous l'autorité directe du délégué, en attendant<br />
d'être rattachés à la Direction des recherches <strong>et</strong> <strong>moyens</strong> <strong>d'essais</strong> (DRME) dès que<br />
celle-ci sera en état de fonctionner ;<br />
- le directeur du CIEES établit <strong>et</strong> gère le budg<strong>et</strong> de fonctionnement du Centre ;<br />
- le directeur du SECT établit <strong>et</strong> gère le budg<strong>et</strong> d'investissement du Centre."<br />
Effectivement la Direction des recherches <strong>et</strong> <strong>moyens</strong> <strong>d'essais</strong> 3 fut créée en avril<br />
1961, <strong>et</strong> les deux établissements lui furent rattachés. La DRME s'organisa en créant<br />
une Sous-direction "<strong>moyens</strong> <strong>d'essais</strong>" (SDME), qui reçut en charge, en particulier, le<br />
suivi des établissements rattachés à la direction, en l'occurrence, au début, le CIEES<br />
<strong>et</strong> le SECT, plus tard, le CEL 4 (Centre d’essais des Landes) <strong>et</strong> le CEM 5 (Centre<br />
d’essais de Méditerranée). Le premier à occuper ce poste de sous-directeur fut<br />
l'ingénieur en chef Maurice Natta (ingénieur général en 1967).<br />
En même temps, c<strong>et</strong>te décision démantelait l'organisation précédente : le Comité<br />
du Guir, qui jusque-là avait supervisé les investissements <strong>et</strong> l'activité du centre<br />
<strong>d'essais</strong>, était supprimé, <strong>et</strong> la DED du CIEES était transférée au SECT. En fait les<br />
ingénieurs militaires qui avaient constitué la DED ne restèrent pas, pour la plupart,<br />
au SECT. Plusieurs d'entre eux devaient rejoindre le CNES (Centre national d'études<br />
spatiales).<br />
Par contre, les postes d'officiers restèrent acquis pour le nouveau service qui put<br />
ainsi bénéficier tout au long de son existence d'officiers détachés des différentes<br />
armes : officiers mécaniciens de l'air en particulier, mais aussi officiers de différentes<br />
armes de l'armée de Terre. Au plus fort de son activité, le SECT comptait 10 officiers<br />
détachés sur un total de 27 cadres militaires ingénieurs <strong>et</strong> officiers. En particulier un<br />
officier du Génie fut affecté au SECT. Le responsable des services administratifs <strong>et</strong><br />
généraux fut un officier des bases de l'air. L’effectif total du SECT ne dépassa jamais<br />
130 personnes.<br />
1.2 - L’équipement du CIEES<br />
Dans ce nouveau cadre, le SECT entreprit l’équipement des champs de tir<br />
saharien dans la continuité de ce qu’avait commencé la DED. L'instrumentation<br />
nécessaire pour les essais de missiles tactiques était pour l'essentiel déjà en place :<br />
radar COTAL (Conduite de tir d’artillerie lourde) <strong>et</strong> un maillage de cinéthéodolites<br />
Askania <strong>et</strong> Contravès. Le SECT eut donc à s'occuper de l'extension nécessaire pour<br />
le programme d'engins balistiques. On reviendra dans la deuxième partie sur la<br />
nature des principales actions techniques menées par le service. Qu'il nous suffise ici<br />
de rappeler l'organisation du service <strong>et</strong> sa méthode de travail.<br />
3 Voir l’annexe à la fin de ce chapitre.<br />
4 Voir chapitre 7 de ce document.<br />
5 Voir chapitre 8 de ce document.