Mmoires du vice-amiral baron Grivel : Rvolution-Empire - Les ...

PREFACE
n'eut pas lieu. L'amiral est assez disposé à rendre Ville-
neuve responsable de cet avortement. « Il manquait,
dit-il, totalement d'initiative, et son caractère n'était
pas à la hauteur de sa mission... Il parlait trop souvent
de ses oliviers et du bonheur de mener une vie tran-
quille en Provence. »
Les marins de la Garde furent incorporés dans la
Grande Armée, et Grivel fut désormais mêlé aux cam-
pagnes de Napoléon dans l'Europe continentale. « Quel
temps et quelle jubilation éternelle! » dit-il à propos de
la campagne d'Austerlitz. Les hasards de sa carrière le
conduisirent en Espagne; c'est la partie la plus déve-
loppée des Mémoires. Il se rendit bien compte de la fra-
gilité de notre situation dans la péninsule. « Nous
étions, dit-il, maîtres de la terre que nous avions sous
la semelle de nos souliers. » Pris à Baylen avec les sol-
dats de Dupont, il fut conduit sur les pontons de Cadix.
Son évasion fut un chef-d'œuvre de sang-froid et d'au-
dace. Il reprit du service actif en Espagne, puis en
Allemagne, puis en France; il était promu capitaine de
vaisseau quelques jours après la bataille de Laon. Les
Cent Jours et la seconde Restauration lui permirent de
jouer, en 1815, un rôle personnel dans les événements
de Marseille et de Toulon. Il reçut alors le commande-
ment de l
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Espérance et il partit pour les mers du Levant.
Là s'arrête brusquement, et d'une manière très fâcheuse,
ce récit plein d'intérêt.
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