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Mmoires du vice-amiral baron Grivel : Rvolution-Empire - Les ...

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l MEMOIRES DU VICE-AMIRAL H A R O X GRIVEL<br />

presque entièrement de femmes el d'enfants, est, je le crois, le<br />

dernier exploit îles Barbaresqnes sur celle côte et même<br />

ailleurs. Je suppose que des représentations sérieuses furent<br />

faites au bey de Tunis, les arménien ts en question étant sortis<br />

de celle régence; mais aucune mesure militaire ne fut prise<br />

par les grandes puissances pour mettre fin à ces pillages des<br />

forbans de la Méditerranée. Ce n'est (|ue plus tard, et lorsque<br />

la paix générale fut établie, que l'Angleterre se décida à une<br />

attaque vigoureuse contre Alger. Cette attaque obtint une sorte<br />

de succès et délivra plusieurs esclaves chrétiens, mais elle ne<br />

coupa nullement la racine <strong>du</strong> mal. C'était à la France, respi-<br />

rant à peine et encore sous le coup de ses anciens désastres,<br />

que cet honneur était réservé. C'est elle qui devait affranchir<br />

les côtes d'Espagne et d'Italie de ces tributs honteux de chair<br />

humaine qu'elles payaient de temps à autre aux barbares et le<br />

commerce de toutes les nations de ses sacrifices annuels. Alger<br />

fut pris un beau jour, ses milices turbulentes exportées et la<br />

piraterie extirpée radicalement, le tout pour venger un coup<br />

d'éventail que le Dey, dans un moment de colère, avait fait<br />

mine de porter à notre consul général. Vengeance, certes la<br />

plus noble et la plus utile en ce qu'elle rendait un ser<strong>vice</strong> émi-<br />

nent à l'humanité et à la civilisation, en même temps qu'elle<br />

prouvait ce que peut le grand pays de France, quand il est<br />

révolté par un outrage!<br />

A mon arrivée à Toulon, mon frère puîné, à qui la mer n'al-<br />

lait pas, trouva moyen de la quitter, mais il fut immédiate-<br />

ment remplacé par mon troisième frère Richild, qui, grand<br />

comme un baliveau, arrivait <strong>du</strong> Limousin à seize ans, sans<br />

jamais avoir servi. Le caractère de ce dernier était particulier.<br />

On n'a jamais vu un jeune homme plus calme el d'un sang-<br />

froid plus imperturbable. Il avait pour principe de ne se hâter<br />

en aucune circonstance. Il servit six mois connue no<strong>vice</strong> et, au<br />

premier examen, il passa élève sans difficulté. Voici son court<br />

dialogue avec M \Ionge. Celui-ci lui demanda d'abord le plus

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