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Mmoires du vice-amiral baron Grivel : Rvolution-Empire - Les ...

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RETOUR EN FRANCE 255<br />

nous, donnèrent de vifs regrets aux malheurs de l'Impératrice<br />

Joséphine, si universellement aimée dans l'armée française<br />

et qu'on associait si cordialement aux destinées de l'Empe-<br />

reur. Cependant ces destinées semblaient encore dans leur<br />

période ascendante, et bientôt cent et un coups de canon tirés<br />

par nos batteries nous en apprirent l'heureux complément,<br />

en nous annonçant la naissance <strong>du</strong> roi de Rome.<br />

Nous étions aux prises avec de graves difficultés néanmoins,<br />

et nos affaires, loin d'avancer dans la Péninsule, étaient dans<br />

un état peu satisfaisant. Bien que nous fussions en force sur<br />

plusieurs points, nous avions toujours le Portugal sur nos<br />

flancs, et l'armée anglaise trouvait là une base certaine d'opé-<br />

rations. Nos communications n'avaient lieu qu'au moyen de<br />

grands mouvements de troupes, et nous voyions se vérifier cette<br />

ancienne remarque des Espagnols : « Vous êtes maîtres de la<br />

terre que vous avez sous la semelle de vos souliers, mais de<br />

l'Espagne, jamais! »<br />

Cependant nous semblious nous accoutumer facilement à<br />

l'Andalousie, dont le climat délicieux nous sé<strong>du</strong>isait, non moins<br />

que l'abondance relative dans laquelle nous y vivions. Accoutu-<br />

més, au siège, à une sorte de ser<strong>vice</strong> toujours le même, nous<br />

avions pris des habitudes en conséquence, et chacun s'était ins-<br />

tallé, pour ainsi dire, à demeure. Comme il était peu sur de<br />

con<strong>du</strong>ire nos barques par mer au Trocadéro, nous préférâmes<br />

leur faire franchir un mille en passant par-dessus une poiute,<br />

à force de bras. Cette opération, imitée de celle que Mahomet II<br />

lit à Constantinople, nous occupa quelques semaines et réussit<br />

complètement. Elle servit d'amusement au corps d'armée.<br />

Je ne parle que pour mémoire <strong>du</strong> siège de Tarifa, dé-<br />

cembre 1811-4 janvier 1812, et de la pointe que firent les<br />

Anglais et les Espagnols pour venir attaquer notre droite. Le<br />

maréchal Victor se porta au-devant d'eux et les arrêta. Rien<br />

que la bataille fut indécise, il put rentrer dans ses lignes,<br />

comme si de rien n'était.

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