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Mmoires du vice-amiral baron Grivel : Rvolution-Empire - Les ...

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LA CAPITULATION. DE BAVLEN 163<br />

nous sauver la vie qu'à ce prix. C'est ici que l'esprit confon<strong>du</strong><br />

s'arrête et ne sait plus vraiment où il en est. Que la division<br />

Dupont, qui était imprudemment outrée dans un défilé sans<br />

l'avoir fait reconnaître, y ait été enfermée de manière à ne<br />

plus pouvoir s'en tirer, cela se conçoit à la rigueur. Que cette<br />

division, harassée et sans pain, ait été ré<strong>du</strong>ite à capituler plus<br />

ou moins avantageusement, cela se conçoit encore. Mais que la<br />

division Vedel qui vient au-devant de son général en chef, qui<br />

n'a qu'à faire demi-tour pour s'en aller, et à laquelle le che-<br />

min de la Manche est grand ouvert, vienne se rendre, parce<br />

que le général en chef, déjà aux mains de l'ennemi, le lui<br />

commande, cela passe toute croyance. Eh bien, les Espagnols<br />

surent amener ce résultat par l'habileté qu'ils mirent dans la<br />

négociation, et quinze mille Français finirent par mettre bas<br />

les armes devant eux, bien qu'il n'y en eût que la moitié de<br />

compromis.<br />

Comme je figurais à I arrière-garde que je ne pouvais quitter,<br />

je ne connais que par ouï-dire les phases diverses de cette triste<br />

transaction. Je ne puis la raconter sans m'exposer à des<br />

erreurs qu'en pareille matière aucun homme consciencieux ne<br />

voudrait commettre, car il y va de l'honneur des contractants.<br />

Ce que je puis rapporter, ce sont les gros faits, parce qu'ils sont<br />

inexcusables et qu'aucun d'eux n'a pu être ignoré. Ainsi il est<br />

positif que nous avous quitté An<strong>du</strong>jar avec l'intention de nous<br />

rapprocher de la Manche et de la division Vedel qui n'était<br />

qu'à deux marches de nous; que, croyant la route libre, nous<br />

avons marché lentement et tout à fait en escorte de convoi, par<br />

rapport à nos fourgons; qu'au lieu d'arriver à Baylen à minuit<br />

ou à deux heures <strong>du</strong> matin, comme il était facile de le faire,<br />

nous n'y sommes arrivés qu'à cinq heures et que nous y avons<br />

trouvé l'ennemi établi; que, comme nous allions être pressés<br />

par derrière et que nous ne pouvions tarder à l'être sur les<br />

lianes, nous devions à tout prix forcer le passage, sous peine<br />

d'être bloqués dans une sorte de ravin dans lequel il n'y avait

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