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Mmoires du vice-amiral baron Grivel : Rvolution-Empire - Les ...

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LES CENT JOURS 34»<br />

nu ren t bientôt qu'il n'j avait aucun fond à faire sur les cam-<br />

pagnes de ce pays jadis si fidèle, tandis que les villes étaient<br />

plus ou moins acquises aux idées de la Révolution. La France<br />

entière suivit l'exemple donné par ses soldats; et quoique le<br />

mauvai s vouloir <strong>du</strong> Midi fût notoire, on ne s'en occupa pas,<br />

parce qu'il obéit, comme le reste <strong>du</strong> pays. Mais ce n'était là<br />

qu'une partie très minime des difficultés qu'on avait à vaincre.<br />

En admettant que la France fut soumise, dans quel état la<br />

trouvait-on? Epuisée d'hommes et d'argent, divisée d'opinion<br />

sur le gouvernement qu'elle entendait se donner, sans cohé-<br />

sion et, par conséquent, sans force réelle. Elle ne présentait<br />

à ses ennemis qu'une masse confuse dont il ne paraissait pas<br />

difficile de triompher.<br />

Et cependant, comme s'il n'eût manqué à celte masse que<br />

l'esprit qui devait régulariser son mouvement, à peine sentit-<br />

elle la main vigoureuse de Napoléon, que tout s'émut chez elle,<br />

que l'ordre s'y établit comme par miracle et qu'elle se montra<br />

tout à coup à l'Europe étonnée, non comme une nation moderne<br />

qui prend sa force dans une organisation sociale éprouvée,<br />

mais comme un vaste camp dans lequel le commandement<br />

militaire absorbait tous les pouvoirs. On fit bien quelques pa-<br />

rades moitié révolutionnaires et moitié législatives, on laissa<br />

même quelques issues à la faconde parlementaire; mais il ne<br />

fut pas difficile de faire entendre à tout ce qui avait le sens<br />

commun dans le pays que le premier objet et, sans doute, le<br />

plus pressant était de défendre le sol.<br />

Tout fut subordonné à cette grande nécessité. <strong>Les</strong> soins con-<br />

tinuels qu'il fallait donner à la réorganisation de l'armée pre-<br />

naient, à juste litre, presque tout le temps de l'Empereur, et<br />

quand ou songe qu'il devait mener de front la pacification<br />

intérieure, la politique extérieure el les prévisions <strong>du</strong>ne guerre<br />

terrible contre toute l'Europe, on ne conçoit pas comment il<br />

pouvait suffire à tant de travaux.<br />

J'allais quelquefois aux Tuileries voir le général Drouol et

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