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Mmoires du vice-amiral baron Grivel : Rvolution-Empire - Les ...

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LE SIEGE DE CADIX 24:<br />

m'eût fait voler vers n'importe quel péril. D'ailleurs la bien-<br />

veillance qu'il me montrait me donnait une considération per-<br />

sonnelle, dont j'ai toujours été plus jaloux que de l'avance-<br />

ment. Bien que simple capitaine, j'appartenais à la Garde im-<br />

périale, et je me trouvais naturellement, par cette raison, un<br />

peu plus en vue que les autres officiers de mon grade. J'étais<br />

d'ailleurs seul de cette arme en Andalousie; ce qui me classait<br />

à part.<br />

Je m'arrangeais fort bien avec le colonel deSaizieu, mon an-<br />

cien camarade, et avec son major Picard. Nous nous étious<br />

amatelotés avec une grande cordialité, et je puis dire que<br />

j'obéissais, non seulement par position, mais encore avec em-<br />

pressement à leurs ordres. Nous passâmes plusieurs mois<br />

ensemble, tantôt au camp devant le Trocadéro, tantôt à Puerto<br />

Real où le colonel tenait un grand état, car il était fort géné-<br />

reux. Je faisais de temps à autre des excursions à San Lucar et<br />

à Rota, car j'avais des amis sincères parmi les Espagnols, et<br />

j'étais bien accueilli partout. Il est vrai qu'il fallait arriver, et<br />

que le trajet d'un lieu à l'autre n'était pas toujours sans dan-<br />

ger. Comme je partais ordinairement le soir avec mon dômes<br />

tique polonais, je pouvais bien faire quelque mauvaise ren-<br />

contre; car les guérilleros espagnols étaient partout et se<br />

faufilaient facilement entre nos garnisons, comme entre nos<br />

((donnes. Un de nos amis, le commissaire des guerres de Cas-<br />

tellan, éprouva, un jour, près de Xérès, combien il était dange-<br />

reux quelquefois de faire une promenade à cbeval après dîner.<br />

Il fut arrêté non loin de la ville par une partida. Il montait<br />

heureusement une bête vigoureuse, et il s'en tira le pistolet au<br />

poing, sans autre avarie qu'un double trou fait à sa redingote<br />

par la décharge des assaillants. C'était un Breton, très bon<br />

cavalier et très brave. Sans sa présence d'esprit, il y restait, et<br />

il lui en eût coûté cher pour avoir pris ses aises, comme on le<br />

faisait en Allemagne.<br />

Le siège avançait peu, bien qu'on eût fait fondre à Séville des

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